Par
Bertrand Parent
Publié le
25 novembre 2024 à 16h56
; mis à jour le 25 novembre 2024 à 17h18
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Après avoir comparu lundi 18 novembre 2024 sans vraiment donner d’explications satisfaisantes sur leurs agissements lors la nuit dramatique qui a conduit à la mort de Jordanni expliquer pourquoi ils avaient décidé de bouger le corps le lendemain soirles deux accusés ne sont même pas venus entendre la décision du tribunal à leur encontre.
Parement toute une famille en deuille procès avait tenté de faire la lumière sur cette nuit dramatique sur fond d’alcool et de drogues mortelles pour la Jordanie.
Un demi-gramme d’héroïne
Ce soir-là, en septembre 2023, Jordan, le moral en berne depuis le suicide de son grand-père quatre mois plus tôt, se rend au domicile de Mickaël G. à Moréac, revendeur connu dans le quartier. Là, il boira de l’alcool et acheter un demi-gramme d’héroïne qu’il renifle le soir. Évanoui sur le canapé, il semble perdre connaissance. Mickaël, croyant dormir, se couche et se rendra compte de la mort de Jordan dans la nuit. Mais ne prévenez personne…
Le tribunal a estimé que Jordan avait contribué à son propre homicide involontaire, en raison de sa toxicomanie et de ses problèmes cardiaques.
Le lendemain avec Jérôme S., l’autre prévenu dans cette affaire, ils passent la journée à côté du corps de Jordan avant de le mettre dans sa voiture et de la garer dans une rue de Bignan.
Poursuivi pour homicide involontaire pour violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence, détention et acquisition de stupéfiants et offre ou transfert de stupéfiants, Mickaël G. a été condamné par le tribunal judiciaire de Lorient ce lundi 25 novembre 2024 à trois ans de prison, dont deux avec sursis, avec obligation de soigner, de travailler et d’indemniser les victimes.
Près de 45 000 € de dommages et intérêts pour préjudice moral
Sur cet aspect, le tribunal a considéré que Jordan avait aidé à perpétrer son propre homicide involontaire, en raison de sa toxicomanie et de ses problèmes cardiaques, et a donc décidé de diviser par deux les sommes demandées par l’avocat de la famille pour « préjudice émotionnel » au prévenu principal. Il devra donc verser 12 500 euros aux père et mère de Jordan, 4 000 euros à ses deux frères et 10 000 euros à sa compagne. Il devra également verser à ce dernier, avec lequel il était pacsé, près de 140 000 euros pour préjudice économiqueet payer la moitié des frais de justice (1 500 €). Une saisine sur intérêts civils a également été enregistrée en mars 2025, pour déterminer l’indemnisation due à la fille de Jordan, âgée de 12 ans.
Exécution provisoire
Le tribunal donc estimé à 50% responsabilité du concessionnaire Moréac . Une décision difficile à entendre pour le père de Jordan. « Oui, mon fils était toxicomane, mais cela faisait quatre ans qu’il avait rencontré sa nouvelle compagne. Il avait rechuté une fois au moment du décès de son grand-père. » Et donc une deuxième fois en septembre. Une rechute fatale.
Les peines prononcées étaient accompagné d’une exécution provisoire (donc immédiat). Comme toute sanction n’excédant pas un an, la peine d’un an sera probablement réduite– d’autant que Mickaël a un métier – par exemple avec un bracelet électronique ou un régime de semi-liberté.
L’autre prévenu, poursuivi uniquement pour déplacement du corps, a été condamné à 8 mois de prison.
Les deux accusés ont 15 jours pour faire appel.
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