Jamais ces dernières années le Parlement n’a été aussi dominé par les partis de droite. Auréolés de leur succès aux élections de 2023, ils ont oublié la sacro-sainte tradition suisse du consensus et de la recherche de l’équilibre. Ils continuent de faire pression en refusant les contre-projets ou en menant une campagne pro-automobile très dure sans l’étendre à la mobilité mondiale.
Preuve que les Suisses restent très attachés à la culture du compromis : un financement uniforme des soins a été accepté.
Peur de l’incertitude
Ces résultats peuvent également s’expliquer par le contexte général qui est celui de l’incertitude. Elle s’est encore amplifiée ces derniers jours avec l’escalade entre la Russie et l’Ukraine, l’élection de Donald Trump et les fortes tensions au Moyen-Orient.
Cette réalité accroît la méfiance, voire la méfiance, à l’égard des autorités. D’autant plus que les Suisses craignent de plus en plus pour leur pouvoir d’achat. Depuis des semaines, Karin Keller-Sutter et ses collègues ne cessent de leur répéter qu’il faut économiser de l’argent. Couper partout. Et même si les 5 milliards supplémentaires pour les autoroutes avaient été prélevés sur un autre fonds, ce discours contradictoire a été sanctionné par les urnes.
Après les votes, place à la réflexion. Le PLR et le Centre devront travailler à retravailler avec la gauche et les différents partenaires sociaux, sous peine de multiplier les défaites d’ici les élections fédérales de 2027.
Les élus auront-ils compris le message de la population ? Réponse dès le 2 décembre, date d’ouverture de la session d’hiver des Chambres fédérales.
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