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« Le dénigrement des autorités doit cesser »

Dans l’Orne, les professionnels des secteurs sanitaire, social et médico-social restent mobilisés, notamment contre le projet du gouvernement d’augmenter le nombre de jours d’attente de un à trois. Trois questions à Pauline Lampérière, secrétaire générale de la CFDT des services sanitaires et sociaux de l’Orne, après le congrès annuel, jeudi 21 novembre 2024.

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Selon vous, quels sont les sujets prioritaires dans l’Orne ?

Ce qui nous dérange, ce sont les gouvernements instables depuis des années. Nous avons plus de sept ministres de la Santé [depuis l’élection d’Emmanuel Macron]. Nous avons également le problème de sécuriser les médecins, ce qui se traduit par une offre de soins instable pour les patients. Finalement, il y a quelque chose qui crie dans l’Orne, c’est la santé mentale. La psychiatrie a vraiment besoin de renforts.

Avez-vous obtenu les augmentations de salaire que vous espériez ?

Il existe une augmentation de salaire au niveau national qui doit s’appliquer avant le 1est Janvier. On a appris que la clinique d’Alençon ne voulait pas le faire, tout comme les lucratives maisons de retraite. Cela va être compliqué pour les salariés alors que le secteur a besoin d’attractivité. Les organisations patronales ne veulent pas l’appliquer car elles attendent plus d’argent de la part du gouvernement.

Quelle est votre prochaine mobilisation ?

Nous participerons à la grève des fonctionnaires du 5 décembre [contre le projet du gouvernement de faire passer de un à trois le nombre de jours de carence et de 100 à 90 % le taux de remboursement lors des arrêts maladie]. Il est absolument honteux que les fonctionnaires ne soient payés qu’à 90 %.

Et pour les trois jours de carence, il y a beaucoup de salariés du privé qui ont des dispositions dans leurs conventions collectives et qui n’ont qu’un seul jour de carence. Il est faux de dire que cela nous met à égalité avec le secteur privé.

Nous voulons faire prendre conscience à la population que quand on maltraite les fonctionnaires, on maltraite les services publics. Le dénigrement officiel doit cesser.

 
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