Une dizaine de bergers se sont mobilisés ce jeudi 21 novembre devant les locaux de la (Direction de l’Emploi, du Travail, de la Solidarité et de la Protection des Populations) à Digne-les-Bains.
De meilleures conditions de travail, un salaire décent, une indemnisation pour leur matériel et leur chien, un logement aux normes légales… Les bergers des Alpes-de-Haute-Provence sont à bout de nerfs et suivent un mouvement national. Ce jeudi 21 novembre, une dizaine d’entre eux se sont mobilisés devant les locaux de la DDETSPP (Direction de l’emploi, du travail, de la solidarité et de la protection des populations) à Digne-les-Bains.
Leur objectif ? Faites-vous entendre, mais surtout faites en sorte que les choses avancent et vite. Ils estiment que leurs revendications ne sont pas prises en compte depuis quatre ans. Des problèmes qui devraient, par la suite, être remontés jusqu’au préfet et jusqu’au ministère du Travail selon eux.
« Nous n’allons plus nous taire », s’insurge Jean-Christophe Guichaoua, membre du syndicat des gardiens de troupeaux, à l’issue d’une réunion commune avec la DDET.
Des employeurs agricoles qui ne respectent pas le code du travail
Lors de cette réunion, aucun éleveur ne représentait la FDSEA du 04, des représentants du syndicat étaient présents par visio.
« Cela fait quatre ans que cela dure, nous ne sommes pas dupes. Ce n’est plus possible. Les conditions de travail des éleveurs ne peuvent pas continuer.
La cause de leur colère ? Il y en a plusieurs. Le plus gros problème reste celui des employeurs agricoles qui ne respectent pas le code du travail et leurs salariés. Jean-Christophe commente : « Cela concerne la limite de la durée maximale hebdomadaire de travail obligatoire, les heures supplémentaires non rémunérées, l’indemnisation pour la fourniture de notre matériel, l’indemnisation de nos chiens. Mais surtout la santé et la sécurité ».
Selon leur communiqué, les bergers travaillent 60 à 80 heures par semaine rémunérées entre 35 et 44 heures. Ils vivent dans des logements insalubres et dangereux, qui ne répondent pas aux normes légales, sans eau potable, sans chauffage ni toiture étanche.
Toujours selon leur communiqué, ils réclament une compensation pour leur matériel et leurs chaussures. Ils perçoivent déjà une prime de 50 euros, insuffisante selon eux. Ils ne reçoivent aucune compensation pour la nourriture, les soins ou l’entretien de leur chien.
Une expérience qui n’est pas valorisée, même après 20 ans d’ancienneté, ils seraient toujours payés au smic. Un salaire qu’ils jugent largement insuffisant par rapport à leur charge de travail : responsabilité d’un troupeau dans des conditions difficiles.
Une situation qui risque de « dégénérer rapidement pour les employeurs si elle n’évolue pas vite », confie Jean-Christophe à BFM DICI. Des collectifs s’organisent dans tous les territoires selon eux.
La prochaine réunion avec la FDSEA le 04 aura lieu en février. En attendant, les bergers comptent continuer à se mobiliser.
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