« Dilexit veritatem » (« J’ai chéri la vérité »), sont les deux mots gravés en épitaphe au cimetière du Bourg-d’Hem, dans la Creuse, où Marc Bloch est enterré depuis 1977. Le résistant et historien avait acheté une maison familiale dans cette commune de moins de 250 habitants, dans le hameau de Fougères. C’est dans cette maison que Marc Bloch a écrit L’étrange défaite en 1940et “livre majeur» explique Marie-Françoise Gréminger, historienne et écrivaine creusoise : «C’est une fierté pour la Creuse de savoir qu’il l’a écrit à Fougères où il avait sa maison“C’est aussi un”bonne nouvelle pour la Creuse» L’annonce d’Emmanuel Macronce samedi 23 novembre.
« Il aimait beaucoup le contact avec la campagne »
Il revenait »chaque été en Creuse pour des séjours de plusieurs semaines» explique l’historien de la Creuse Guy Avizou : «Il aimait beaucoup le contact avec la campagne. N’oublions pas qu’il fut un grand historien du monde rural. Ainsi, lorsqu’il venait en Creuse, il faisait souvent de longues promenades à pied dans la campagne. Il n’hésitait pas à discuter avec de simples paysans pour voir leur façon de vivre, discuter avec eux du paysage, etc..» Marc Bloch était également membre de la société des sciences naturelles, archéologiques et historiques de la Creuse depuis de nombreuses années, aujourd’hui présidé par Guy Avizou.
C’est en Creuse, en famille, que Marc Bloch se réfugie dans la maison familiale en 1942 lorsque les Allemands envahissent la zone libre. Il entre dans la Résistance, se plonge dans la vie clandestine à Lyon et rejoint le mouvement des Francs-Tireurs. Il est arrêté le 8 mars 1944, interné à la prison de Montluc et torturé pendant des jours. Il fut finalement fusillé par la Gestapo le soir du 16 juin 1944.
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