Alors qu’il doit se rendre en Corse ce samedi, Gérald Darmanin a demandé à Michel Barnier, Premier ministre, de soumettre au plus vite au Parlement le projet de loi constitutionnelle permettant l’autonomie de l’île dans la République.
Responsable du dossier corse en tant que ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin n’a pas oublié l’Île de Beauté depuis son départ de la place Beauvau. Invité à Calvi par les élus locaux ce samedi 23 novembre, il en a profité pour interroger le Premier ministre, Michel Barnier, à ce sujet.
«Je demande à Michel Barnier de soumettre au Parlement le projet de loi constitutionnelle permettant l’autonomie de la Corse dans la République», écrit l’ex-ministre sur lequel il développe ce point.
« Une de mes plus grandes fiertés est d’avoir réussi à trouver le chemin de l’apaisement pour la Corse, au sein de la République, avec une proposition constitutionnelle qui permettra, je l’espère, l’autonomie du territoire insulaire. », a déclaré Gérald Darmanin dans les colonnes de nos confrères.
Il a poursuivi : « Nous avons rendu une copie vierge. Cette proposition doit maintenant être présentée par Michel Barnier au Parlement dans les plus brefs délais. C’est ce qu’Emmanuel Macron a dit au président Simeoni (Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse, ndlr) qu’il a reçu récemment.
Ce samedi 23 novembre, l’ancien locataire de Beauvau se rend à Calvi pour remettre les insignes d’officier de la Légion d’honneur au maire de la ville. Il revient sur l’île estimant que, sous son mandat, « le plus dur a été fait ».
En 2022, Gérald Darmanin a initié, à la demande d’Emmanuel Macron, le processus dit Beauvau, afin de mettre fin aux violences qui ont secoué la Corse après la mort de l’indépendantiste Yvan Colonna. Les discussions ont abouti en mars à un accord prévoyant « la reconnaissance d’un statut autonome » de l’île « au sein de la République ».
La dissolution de l’Assemblée nationale en juin a cependant mis un terme brutal aux discussions sur ce sujet, laissant craindre à de nombreux élus un abandon du projet. En octobre dernier, Catherine Vautrin, ministre du Partenariat territorial et de la Décentralisation, affirmait néanmoins qu’elle comptait poursuivre les « discussions entamées » sur le processus d’autonomie corse.
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