Ce n’est pas une surprise puisque la raison de leur création et de leur mobilisation est similaire : le rejet de la réforme menée par le Syndicat intercommunal de collecte des déchets ménagers (Smicval). Cela marque la fin de la collecte des déchets en porte-à-porte et instaure des points de dépôt volontaires.
“Michel (Vilatte, créateur du collectif Porte-à-porte, NDLR), est venu à notre premier rendez-vous à Saint-Martin Lacaussade”, se souvient Arnaud Bobet, le président de l’association Union pour la défense des citoyens de Haute Gironde ( UDCHG ), membre du collectif Touche pas à mes vins et conseiller municipal d’opposition au maire de Saint-André-de-Cubzac.
Mais cette fois, c’est officiel, Ne touchez pas à mes poubelles et Porte-à-Porte ont décidé de s’unir, « dans une démarche transpartisane », souligne Michel Vilatte, conseiller municipal de la majorité à Saint-André-de-Cubzac. Histoire d’affirmer que la grogne va bien au-delà des courants politiques. « Au début, j’ai essayé d’évoquer la réforme au sein de l’équipe mais, à part Mathieu Caillaud, j’étais isolé. Je n’ai pas remis en question l’ensemble de la réforme mais j’ai souhaité maintenir le porte-à-porte. En fait, il n’y a pas eu de débat, c’est quand même curieux qu’on ne puisse pas débattre quand on est du même camp politique», ironise-t-il.
« Ce n’est pas une posture politique ou l’avis de quelques-uns mais la population et les élus qui en ont marre »
Comme beaucoup d’autres, il a appris l’annonce de la mise en œuvre de la réforme par la presse. Alors, las de la guerre, Michel Vilatte décide de créer Porte-à-Porte, « fondée sur l’attachement au service public. L’objectif était de convaincre les maires de gauche de faire revoir sa copie au Smicval. Nous avons également organisé quelques réunions publiques et lancé une pétition qui rassemble 1 000 signatures. Cela nous a permis de constater le désarroi de la population et le rejet massif de la réforme.» Une réforme que l’édile municipal de Saint-André perçoit comme une catastrophe et « une incitation aux incivilités et à la délinquance ».
Double boiteux
Ce renfort est bien entendu apprécié par Touche pas à mes trash. « Cela donnera plus de poids à nos actions en justice », commente Arnaud Bobet. Le dépôt d’une requête au fond auprès du tribunal administratif de Bordeaux a été effectué lundi dernier. « Dans cette demande, nous demandons la même chose qu’a obtenue Cali (Communauté d’agglomération de Libourne, NDLR), une médiation pour obtenir un moratoire. Nous ne voulions pas aller immédiatement vers une demande d’ordonnance provisoire suspensive. Cela fera l’objet d’une autre étape juridique fondée sur la perte du service public et l’inégalité de traitement entre les citoyens. Ce n’est pas une posture politique ou l’opinion de quelques-uns mais, postule-t-il, la population et les élus qui en ont marre. »
Pour les deux collectifs, la décision prise par le Smicval « est légale et illégitime. Il faut révolutionner une refonte de ses statuts pour répondre à une plus grande représentativité du territoire. Pourquoi ne pas mettre en place un conseiller par commune, par exemple.»
Réunions
The Porte-à-Porte collective also created the Association for the Defense of Public Services in Rurality, known as Bien vivre en ruralité, to be able to take legal action. A conference-debate is planned for Thursday, November 28, at the Salle du Mascaret in Saint-André-de-Cubzac (7 p.m.). The same day, Touche pas à mes Poubelle organized its first meeting in Fronsadais, in Saint-Genès-de-Fronsac.
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