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les élus étrangers réclament des crédits de l’État

Les maires d’outre-mer veulent de l’argent pour gérer l’eau ! Le site « Maire Infos », spécialisé dans l’actualité des élus locaux, en fait écho. Tous les territoires d’outre-mer subissent de plus en plus les conséquences de la vétusté des réseaux et du réchauffement climatique. Les élus ont profité de leur réunion du 18 novembre et du Congrès des maires de 2024 pour demander davantage de soutien à l’État.

Le 106ème Le congrès des maires et présidents d’intercommunalité de France s’est terminé hier (jeudi 21 novembre 2024), au parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris. Pendant trois jours, les participants ont débattu sur le thème «Les communes… heureusement !« . Cet événement a été précédé, le 18 novembre, par la Réunion habituelle des élus d’Outre-mer, au Palais des Congrès d’Issy-les-Moulineaux.

A cette occasion, les élus d’outre-mer ont réclamé de véritables crédits à l’Etat, plutôt que les subventions actuellement allouées, pour résoudre les problèmes d’eau que connaissent plusieurs territoires.

Le “Plan d’eau des DOM» a été lancé en 2016, pour une durée de 10 ans. Il vise entre autres à lutter contre les fuites et à favoriser la réutilisation de l’eau. Mais, selon les maires d’Outre-mer, ce système ne répond pas suffisamment aux besoins de chacun.

Le gouvernement n’a pas encore répondu à leur demande de crédits.

Les défis sont peu nombreux, mais les enjeux sont »énorme” ; il s’agit de moderniser les réseaux et de gérer les conséquences du réchauffement climatique. La crise de l’eau dans les territoires d’outre-mer est multiforme : manque de ressources, problèmes d’ingénierie, manque de solutions spécifiques aux différents territoires. Il est donc nécessaire de repenser la gestion des ressources et des infrastructures. Les maires, en première ligne, ont un ton sérieux, mais leurs poches sont vides.

En Guyane, le niveau des rivières est au plus bas. Les collectivités doivent distribuer des packs d’eau, qui coûtent sept fois plus cher (14 euros au lieu de 2 euros) dans le contexte actuel d’inflation, selon le président de l’association des maires de Guyane. Par ailleurs, les rivières sont également des axes de circulation essentiels ; Des solutions sont donc nécessaires pour permettre aux enfants d’aller à l’école et aux adultes d’aller travailler.

À Mayotte, environ 30 % des habitants ne sont pas raccordés au réseau de distribution d’eau. La situation sur place est encore plus complexe, compte tenu de la croissance démographique très soutenue.

Aux Antilles, il y a aussi la vétusté des canalisations et la pollution par les pesticides, comme le chlordécone.
L’assainissement est également un problème. En Guadeloupe, 14 des 18 stations d’épuration sont dysfonctionnelles. Sans parler des installations privées non conformes, qui déversent leurs eaux usées dans l’environnement.

Outre l’insuffisance des moyens, les élus dénoncent aussi l’indifférence de la France et une réglementation qui, parfois, les empêche d’apporter des solutions.

L’Office français de la biodiversité (OFB) souhaite sacraliser les bilans hydriques, un patrimoine commun en péril.
Le maire de Basse-Terre, André Atallah, milite pour que «l’eau devient une grande cause nationale ».

Mais je ne suis pas sûr que ce soit une question sensible pour tout le monde. Pour rappel, depuis le gouvernement Barnier, le «biodiversité » n’apparaît plus dans l’intitulé des responsabilités du ministère de l’Ecologie.
Seule réponse du ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, pour l’instant : les élus doivent se référer au volet « eau » du Plan national d’adaptation au changement climatique, présenté en octobre et dont les crédits doivent encore être précisés. Ici, ils manquent.

 
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