Le repreneur possède déjà deux forges en France, pour un total de 214 emplois. L’un situé à Monthermé, à proximité d’un site Walor, où 124 salariés réalisent le forgeage à chaud de pièces métalliques pour poids lourds, ferroviaires, matériels de maintenance et agricoles ; l’autre basée à Nogent, en Haute-Marne, employant 90 salariés dans la forge, l’emboutissage, l’emboutissage et la métallurgie des poudres.
Ce groupe industriel, dirigé par Sébastien Lhote, réalise un chiffre d’affaires de 47 millions d’euros. Il a été le seul candidat à déposer une offre de rachat, le 27 octobre, sur les deux sites qui n’ont jamais réussi à redresser la situation sous la gouvernance de Walor, alors fonds d’investissement allemand Mutares.
97 emplois supprimés sur les deux sites
Ce projet entraînera la suppression de 97 emplois. Le repreneur conserve 53 emplois, dont quelques forgerons, dans la vallée de la Meuse et 48 personnes dans le sud des Ardennes. “Une pause sociale» disent certains. “Un moindre mal» pour d’autres observateurs : les deux sites, en mauvaise posture financière, semblaient se diriger vers une mort annoncée. Dans le contexte actuel, la préservation de 101 emplois dans le département reste donc un dernier recours.
Concernant le plan social mis en place par Walor International, les 101 futurs licenciés devront se contenter, en plus des 1 500 euros à percevoir du régime de garantie salariale (AGS), d’une prime supra-légale de 7 000 euros et d’un accompagnement. de 2000 euros pour accéder à une formation et être accompagné dans la création d’entreprise. “Une offre certes insuffisante, mais qui a le mérite d’exister», concede Fabien Pinçon, CGT delegate in Bogny-sur-Meuse, and Xavier Médeau, employee lawyer.
Trois millions d’euros d’investissements sur les deux sites
A l’avenir, Walor Bogny continuera à forger des bielles automobiles avec un chiffre d’affaires prévu de 15,8 millions d’euros, auquel s’ajoute une enveloppe financière de 2,5 millions d’euros pour se diversifier dans les pièces de liaison. L’unité de Vouziers, outre l’usinage de ces mêmes bielles, la fabrication de boîtes de différentiel pour BMW et de collecteurs pour Stellantis, ajoutera à ces activités la finition de petites séries de pièces qu’effectuait auparavant Forgex-France. sous-traiter.
«Notre souhait, qui est purement industriel, est de faire bénéficier ces deux outils de production d’une synergie avec notre groupe industriel en les aidant à progresser.assures Sébastien Lhote. Nous sommes conscients du risque pris, mais nous souhaitons redonner de l’activité à ces deux sites pour les rentabiliser, tout en profitant d’une compétence qui nous manque en matière de robotisation et de maîtrise des grandes cadences.»
A travers cette opération, soutenue par un investissement de trois millions d’euros, Forgex-France entend “préserver son activité métallurgique, ses compétences, emplois et savoir-faire en France, mais aussi ses deux forges situées en Suède et en Pologne”. “Si ce programme nous paraît fiable et judicieux, l’annonce de 350 000 euros de retrofit nous paraît bien trop juste pour réduire l’obsolescence des machines et relancer une production réduite de 50% ces derniers mois.», souligne le délégué syndical CFDT, Bruno Bodson.
Forgex-France a racheté l’usine Raguet de Monthermé en 2010, contribuant à sa transformation, employant aujourd’hui 50 personnes et réalisant des investissements importants. Après avoir connu des années difficiles, ce site développe son activité sous le nom de Forgex. Un signe encourageant pour les deux sites.
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