Si la disparition de Fret SNCF est prévue pour janvier, les lignes sont déjà laissées à la concurrence depuis plusieurs mois. ” En un an, nous sommes passés de 12 chauffeurs de fret à seulement 4, il ne nous reste presque plus de travail. », déclare Loïc Guigou, secrétaire de la CGT des cheminots du Vaucluse, lui-même pleinement inquiet. Le centre d’accueil chauffeurs d’Avignon fermera ses portes. ” Nous n’avons aucune vision de l’avenir et du cadre futur face à ce carnage social, écologique et économique. », déplore-t-il.
Pour autant, pas question d’abandonner. Dans un vaste territoire de l’agglomération avignonnaise, où les deux tiers des déplacements s’effectuent en voiture, le syndicat finalise un projet de développement ferroviaire (TER, fret…) qui devrait être présenté en début d’année. La CGT ferroviaire s’implique notamment pleinement dans la démarche du RER métropolitain, dit Serm*, dont celui d’Avignon homologué par l’Etat en juin. Un programme qui pourrait toutefois être revu à la baisse a déjà prévenu le ministre des Transports, François Durovray (LR), sur fond de restrictions budgétaires…
« On peut s’attendre à tout, mais compte tenu de l’urgence climatique, revenir en arrière serait une mauvaise interprétation de l’histoire. », estime Loïc Guigou. Plus grande cadence sur la rive droite du Rhône, – » nous avons des solutions techniques peu coûteuses sur l’étoile ferroviaire, cela dépend de la volonté politique » –, réouverture de la gare du Pontet et un arrêt ferroviaire à Barbentane… « le réseau ferroviaire doit être l’épine dorsale, complété derrière par des lignes de tramway et de bus d’amplitude », développe Jean-François Chamayou, membre du bureau des cheminots CGT. ” Avec le personnel », ajoute Loïc Guigou, face à la désertion humaine des compteurs.
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