PHILIPPE LOPEZ / AFP
Un groupe d’amitié France-Palestine créé à l’Assemblée nationale (photo d’illustration)
POLITIQUE – Une victoire symbolique pour les défenseurs de la Palestine. Ce mercredi 20 novembre, le Bureau de l’Assemblée nationale a constaté la transformation du Groupe d’études international France-Palestine en groupe d’amitié, selon une information de LCP confirmée aussitôt après. HuffPost.
Cette évolution était réclamée de longue date par la gauche (désormais majoritaire au Bureau), mais aussi par le MoDem, groupe au sein duquel le député Richard Ramos s’était largement mobilisé lors d’une précédente tentative en mai, qui avait échoué.
Sans surprise, cette différence de statut fait le bonheur de la France insoumise, qui a fait de la défense de la population palestinienne dans la guerre au Moyen-Orient l’un des axes majeurs de son discours. ” Après des années de combats, l’Assemblée nationale crée aujourd’hui un groupe d’amitié France-Palestine. Une étape symbolique majeure grâce au travail de ma collègue Nadège Abomangoli »salué sur le réseau social
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Première étape symbolique
« A notre demande, l’Assemblée nationale crée enfin un groupe d’amitié France-Palestine. C’est une étape importante. La France doit reconnaître immédiatement l’État de Palestine ! », a ajouté le coordinateur national de la France Insoumise, Manuel Bombard. ” Dans le contexte de la guerre génocidaire en cours, ce groupe est plus essentiel que jamais pour travailler en solidarité avec le peuple palestinien et promouvoir une paix juste. », a applaudi la députée communiste Elsa Faucillon. « Nous ne pouvons pas avancer ensemble si nous avons une asymétrie au sein de notre Assemblée nationale » avec le groupe France-Israël, a argumenté Richard Ramos auprès de l’AFP, en amont du vote de ce mercredi.
En revanche, d’autres parlementaires ont fortement exprimé leur opposition à un tel projet qui, paradoxalement, n’est pas débattu au Sénat où existe un groupe d’amitié France-Palestine depuis 1995. Dans une lettre rendue publique par Caroline Yadan, députée Renaissance de Français de l’étranger dans la circonscription couvrant Israël, le président du groupe macroniste Gabriel Attal a fait valoir qu’une telle évolution contrevient aux critères fixés par l’Assemblée, à savoir l’existence de relations diplomatiques avec la France, l’existence d’un Parlement et la reconnaissance par l’ONU. Trois conditions qui ne sont pas remplies par la Palestine, mais qui dérangent moins les opposants à ce projet lorsqu’il s’agit du groupe d’amitié France-Québec, qui existe bien même s’il s’écarte des règles évoquées plus haut.
Reste désormais à savoir qui présidera ce groupe, considéré par ses partisans comme le premier pas symbolique vers la reconnaissance de la Palestine. Cette question sera tranchée lors d’une réunion ultérieure, éventuellement prévue la semaine prochaine.
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