Le temps d’attente des patients pour les ambulances et les taxis partagés ne devrait pas dépasser 45 minutes, a appris franceinfo, qui a pu consulter, mercredi 19 novembre, la nouvelle version du projet de décret. Malgré les demandes des associations de patients, les immunodéprimés devront également partager leur ambulance, leur taxi ou leur véhicule médical léger (VSL).
Un délai d’attente maximum pour les transports sanitaires partagés est donc la seule concession faite par le gouvernement, selon la nouvelle mouture du projet de décret. Dans la première version, un « délai raisonnable » avait simplement été évoqué. Avec la version mise à jour, les règles restent les mêmes, il y a juste une précision sur la durée : vous devrez donc partager votre véhicule médicalisé avec d’autres patients, avec un détour de dix kilomètres possible par passager, dans la limite d’un détour total. de trente kilomètres, et le temps d’attente pour le transport médicalisé partagé, avant et après le traitement, ne doit pas dépasser 45 minutes.
Les taxis et ambulances partagés font partie d’une mesure votée par le Parlement à l’automne 2023 pour permettre à la Sécurité sociale de faire des économies. Le remboursement des transports sanitaires a coûté six milliards d’euros en 2022. Et ils “a augmenté l’année dernière de 7%”, avait défendu Frédéric Valletoux, alors ministre délégué chargé de la Santé, sur franceinfo le 8 avril. « Il faut trouver les moyens de contenir l’envolée de ces dépenses »dit-il.
Les associations de patients ont demandé à plusieurs reprises au gouvernement de permettre aux patients immunodéprimés, dialysés ou sous chimiothérapie, de conserver des transports individuels, afin d’éviter les contaminations entre patients au sein d’un même véhicule. Une demande restée lettre morte, malgré les promesses de Frédéric Valletoux, interrogé le 25 mai à ce sujet sur franceinfo. “Si c’est pour les plus fragiles, les immunodéprimés, ils ne sont pas concernés par la mesure !”avait certifié le Ministre délégué chargé de la Santé. “Nous comprenons que je parle ici de personnes qui peuvent prendre le même véhicule parce qu’elles habitent dans la même ville et vont au même endroit, au même moment.”
Le projet de décret doit passer le 3 décembre devant le conseil national de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), dernière étape avant la signature du décret par le gouvernement et la publication de la mesure au journal officiel.
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