Pour la douzaine de bateaux du port de Boulogne-sur-Mer qui pêchent à la senne danoise, un accord vient d’être signé après quatre ans de négociations.
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L’accord signé entre les parties belges, françaises et néerlandaises concerne 21 senneurs français, 24 néerlandais et 4 belges. Cet accord, dit « gentlemen’s Agreement », est un accord qui, côté français, évite aux senneurs, ces chalutiers de gros volumes, de pêcher trop près des côtes et de laisser ainsi la place à des flottes de pêche plus petites.
Selon cet accord, en Normandie, les senneurs s’engagent à ne pas s’approcher à moins de 12 milles des côtes, à moins de 9 milles des côtes des Hauts-de-France et dans le détroit du Pas-de-Calais à moins de 6 milles. de la côte.
Il s’agit d’un accord en discussion depuis le Brexit, qui a généré plusieurs interrogations sur la répartition des zones de pêche. En effet, les licences délivrées, après le Brexit, pour permettre aux pêcheurs français (et belges et néerlandais) de continuer à opérer dans les eaux territoriales britanniques ont été délivrées au compte-goutte. Pour ces trois nationalités de pêcheurs, ayant moins accès aux eaux territoriales britanniques, il faut donc partager l’espace dans la Manche. Un accord vient d’être trouvé concernant la pêche à la senne danoise.
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Ce « gentlemen’s Agreement » est entré en vigueur le 18 novembre 2024. La senne danoise, sorte de grand filet carré, est parfois critiquée pour racler le fond et provoquer, à terme, l’épuisement de la ressource.
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Si l’accord a été signé par les Français, ils regrettent un peu qu’il y ait deux poids, deux mesures entre les navires français et les navires néerlandais. Pierre-Georges Dachicourt, ancien président du comité des pêches, constate en effet que les bateaux français mesurent 20 à 24 mètres tandis que les néerlandais mesurent 10 à 20 mètres de plus.
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