La crèche sera fermée mardi 19 novembre. Un message découvert par de nombreux parents dont les enfants sont gardés dans ce type de garde. Le collectif « Pas de bébés dans les casiers » appelle les professionnels de la petite enfance à arrêter leur travail pour dénoncer le manque de personnel et la dégradation des conditions d’accueil.
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Les parents ont dû s’organiser. Pas de garderie pour leurs petits qui ne vont pas encore à l’école. A Besançon dans le Doubs, 9 crèches communales seront fermées sur 13. D’autres fonctionneront partiellement.
« Nous sommes de plus en plus polyvalents. Je suis auxiliaire de puériculture depuis 18 ans, et on nous en demande toujours plus. Nous accueillons des familles avec des enfants qui ont des troubles autistiques, des troubles du langage, des handicaps divers, il faut s’adapter, observer, écouter » témoigne Emilie Borey-Maire, employée de la ville de Besançon, s’adressant à notre journaliste Thierry Chauffour.
Du coup, nous ne sommes pas reconnus, et certains collègues partent, il manque d’éducateurs pour les jeunes enfants, alors que les enfants que nous gardons sont les adultes de demain, il ne faut pas l’oublier.
Emilie Borey-Maire, auxiliaire de puériculture, salariée de la ville de Besançon.
Le collectif « Pas de bébés dans les casiers », qui regroupe une cinquantaine d’organisations syndicales et d’associations, réclame des augmentations de salaires pour remédier au manque d’attractivité de la profession et “formation d’urgence pour 15 000 professionnels par an sur cinq ans”. Objectif : atteindre un taux d’encadrement d’un professionnel pour cinq enfants en 2027 et cesser de recourir au «personnel sans aucune qualification ni expérience« . Certains choisissent d’aller dans le privé pour être payés un peu mieux.
Pour Maria-Elisabeth De Freitas, de la Fonction Publique CFDT à Besançon, une des solutions pour augmenter les salaires serait d’accorder la prime Ségur aux personnels de la petite enfance.»Les salaires n’ont pas augmenté depuis des années, cela veut dire que le métier n’est plus attractif” elle croit.
Actuellement, la moitié des crèches en France manquent de professionnels, selon les estimations du gouvernement. Il existe 460 000 places d’accueil collectif dans notre pays, dont 50 % en crèches publiques, 27 % en crèches privées et 23 % en crèches associatives.
En 2022, la mort de ce nourrisson de 11 mois qui avait ingéré du Destop dans une crèche privée avait suscité une vague d’émotion, jeté une lumière crue sur les dysfonctionnements de certaines structures et conduit le gouvernement à commander une série de rapports.
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