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interdit de paraître dans les Landes, il y retourne et finit en prison

Il a essayé, mais sa version n’a convaincu personne. Ce vendredi 15 novembre, devant les juges de Mons, un Landais, à cinq jours de ses 19 ans, s’accroche à son histoire pour dormir debout.

Il reconnaît que la voiture poursuivie le 5 octobre par la police dans les rues de Mont-de-Marsan lui appartient ; qu’à l’intérieur du téléphone portable fixé à côté du poste de conduite est bien le sien, le sac dans lequel se trouvent 150 euros et 6 grammes de cannabis est le sien et que le passager est un proche de son père. Ce dernier garde le silence sur celui qui a échappé de peu aux policiers ce jour-là.

Sans sourciller, le jeune homme, aux cheveux épais sur le côté et à la barbe fournie, annonce : « Ce n’était pas moi. Je n’étais pas dans les landes. » A défaut de donner un alibi, il indique que l’homme au volant « devait être un détenu rencontré en prison. Il m’a vendu sa voiture mais il manquait des papiers. Alors je le lui ai rendu et j’ai oublié mes affaires à l’intérieur. »

Un homonyme en prison

« A 18 ans, tu passes dix jours sans ton portable. C’est rare ! », s’étonne le juge. « Avec la détention, le téléphone n’est pas quelque chose auquel je suis attaché. » Les enquêteurs ont tenté d’identifier ce détenu présumé, allant jusqu’à retrouver un homonyme au centre pénitentiaire de Pémégnan. Sur la photo, le Landais ne le reconnaît pas.

A la barre, il s’en tient à sa version de l’erreur judiciaire. « Je n’ai pas d’avenir dans l’illégalité. Je fais tout pour m’en sortir. » A la lecture de son casier judiciaire, les juges de Mons ont révélé qu’il est interdit de comparaître dans les Landes depuis sa mise en examen dans une affaire pénale toujours en cours. Il n’a pas de permis. Ni assurance. Assez de motifs pour fuir la police. D’autant “qu’il a déjà violé son contrôle judiciaire en revenant dans les Landes il y a quelques mois et qu’il est sorti de prison depuis à peine trois mois”, précise Alexa Dubourg, la procureure.

Dix-huit mois de prison sont requis. Plaidant pour la libération, Me Chauvin regrette “qu’il n’y ait pas eu d’exploitation de l’ADN prélevé”. Le jeune adulte est condamné à neuf mois de prison. Sa mère a juste eu le temps de lui remettre un sac de vêtements avant de voir son fils partir, escorté par trois policiers.

 
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