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En Gironde, deux collèges, sacrifiés sur l’autel des coupes budgétaires, ne seront pas construits

Comme l’a fait le maire de Bordeaux la semaine dernière, le président PS du Conseil départemental de la Gironde, Jean-Luc Gleyze, va suspendre une banderole pour protester contre les coupes budgétaires imposées par le gouvernement aux collectivités territoriales lors de la préparation du budget 2025.

Des coupes estimées à 5 milliards d’euros au niveau national, qui auront un impact de plus de 80 millions d’euros sur les finances du Conseil départemental. Deux messages « Département et ses partenaires asphyxiés, vous êtes concernés… » et « Girondines, Girondins, mobilisons-nous ! » sera affiché en grand sur le bâtiment girondin du Conseil départemental, dans le quartier de Mériadeck, à partir de ce week-end. L’élu appelle à une mobilisation le 14 décembre, au siège du Département, présentée comme l’acte deux de l’opération « Défendons nos territoires », lancée en décembre 2023.

« Un effet tronçonneuse »

Ce lundi 18 novembre, les conseillers départementaux ont voté une décision modifiant le projet de budget, qui enregistre une baisse de 31,1 millions d’euros des recettes de TVA et une augmentation des besoins supplémentaires dans le domaine social, du fait de l’augmentation des populations en difficulté ( enfants confiés à l’aide sociale, personnes handicapées, allocation personnalisée d’autonomie). Baisse des revenus, augmentation des dépenses, « ce n’est plus un effet ciseaux, c’est un effet tronçonneuse ! » » ironise le président Gleyze.

« Cette colère est celle de tous les départements de , quelles que soient les étiquettes politiques »

Une économie de 12 millions d’euros sur les dépenses de fonctionnement et une réduction de 4,7 millions d’euros sur les investissements ont déjà été enregistrées. C’est ainsi que deux collèges de la métropole bordelaise tombent à l’abandon. L’un à Mérignac, dans le quartier Beutre, l’autre au sud de la ville, qui ne disposait pas encore de localisation précise. Prévus dans le plan collège voté en 2017 (construction ou rénovation de 25 collèges dans le département), ces deux établissements ne verront donc pas le jour. Les routes départementales sont également concernées par le programme d’économie : elles ne seront refaites que tous les vingt-trois ans, au lieu de tous les dix-huit ans.

Breillat “très inquiet pour nos institutions”

Enfin, le président du Département relance une initiative de son prédécesseur, Philippe Madrelle, qui avait affiché un compteur des sommes dues par l’Etat à la collectivité en raison de missions confiées sans compensation financière. Le nouveau compteur de la salle communautaire affiche déjà plus de 253,6 millions d’euros.

Cette pression budgétaire imposée par le gouvernement Barnier est également dénoncée par l’opposition de droite et du centre. “Cette colère est celle de tous les départements de France, quelles que soient les étiquettes politiques”, déclare LR Jacques Breillat, chef de file du groupe politique Gironde Avenir. Le décompte n’y est pas, on est en train d’étouffer le Département. Nous avons des dépenses de plus en plus contraintes, que nous ne pouvons pas contrôler, et nous voyons nos revenus s’effondrer. Je suis très inquiet pour nos institutions. Cette façon dont l’État fait des coupes directes sans rien différencier est insupportable. »

 
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