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pourquoi des canards vaccinés ont-ils pu être infectés dans les Landes ?

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Or, selon Jean-Luc Guérin, professeur à l’École nationale vétérinaire de Toulouse et responsable de l’UMR IHAP (Interactions Hôte Pathogène Agent), structure de recherche en maladies infectieuses animales rattachée au département de santé animale d’INRAE ​​(1) , la situation est bien différente : « Il ne s’agit pas d’une épizootie, comme nous l’avons vécu par le passé, avant la mise en place de la vaccination », souligne-t-il.

Depuis plusieurs mois, la , notamment le Nord et la Bretagne, est confrontée à des « introductions très localisées, très ponctuelles », dans une période où le risque d’exposition – c’est-à-dire le risque d’introduction du virus depuis la faune sauvage vers les élevages – est élevé. à son maximum. « Les foyers observés ne font que confirmer les alertes émises par les scientifiques et les autorités sanitaires depuis plusieurs semaines et qui ont conduit à une augmentation progressive du niveau de risque de modéré à élevé la semaine dernière. Ce n’est pas pour rien. »

Échecs de la protection

Car la période sera critique pendant encore plusieurs semaines. La circulation du virus qui a été observée ces derniers mois dans les populations d’oiseaux marins, conjuguée au phénomène de migration qui survole les Landes, notamment le littoral, a de quoi nous exciter à l’approche de Noël.

“Il y a beaucoup de volailles dans les fermes, surtout en vue des fêtes de fin d’année”, poursuit le scientifique. Compte tenu du nombre de mouches d’eau dans la région, nous savons depuis le début – et cela a été supposé – que malgré la vaccination, il est possible qu’il y ait des échecs de protection. Cela existe même lorsqu’on se fait vacciner contre la grippe. Ce sont des choses qu’il faut accepter. Nous avons eu la chance de ne pas avoir eu d’alerte depuis le lancement de la campagne de vaccination l’année dernière, mais nous savions que cela pouvait arriver. »

“Vu le nombre de mouches d’eau qu’il y a dans la zone, nous savons depuis le début que malgré la vaccination, il est possible que nous ayons des échecs de protection”

En attendant, les deux foyers détectés à Saint-Étienne-d’Orthe font actuellement l’objet d’investigations « pour identifier les voies d’introduction et savoir si les pratiques vaccinales ont pu avoir un impact. Nous devons être très prudents à ce sujet.

Période critique

Pour Jean-Luc Guérin, il est fondamental de respecter les mesures de biosécurité, pour compléter les effets de la vaccination pendant cette période à haut risque. « Elles sont très contraignantes pour les éleveurs, je pense notamment à la mise à l’abri des animaux. Mais les cas qui ont touché ces élevages de canards confirment qu’il est logique d’être en alerte et d’élever le niveau de biosécurité. Il faut souligner que nous sommes dans une période critique pendant encore un mois et que cela pourrait rester compliqué jusqu’à la fin de l’hiver. Et d’autre part, intensifier la surveillance : on teste autant que possible les élevages qui sont en lien éventuel avec les foyers pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’extension. Nous n’en sommes pas encore là, mais c’est la priorité pour le moment. »

 
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