C’est une première. Une foire au rhum de Guyane se tient ce week-end à Cayenne. Près de 700 personnes sont attendues. L’objectif est de valoriser les savoir-faire régionaux. L’événement était co-organisé par Louise Bansard et Emma Dawe-Coz, deux passionnées, l’une travaillant en gestion de projet, l’autre comme vendeuse de spiritueux.
A l’Hôtel des Palmistes, au centre de Cayenne, les salles ont été aménagées en salons de dégustation. Ce samedi 16 novembre, la première foire du rhum de Guyane a ouvert ses portes. Il vise à valoriser les savoir-faire régionaux.
Une fois arrivés, les visiteurs disposent de deux heures pour tester les différents millésimes. « C’est ma première participation à un salon professionnel », avoue Edmond Chopard, un verre de Barbancourt d’Haïti à la main.
Je ne suis pas un consommateur, mais j’ai appris à le connaître un peu, pour ne pas finir bête et au moins y goûter.
Comme lui, les autres visiteurs ne sont pas forcément de grands buveurs. Ce premier spectacle attire aussi les curieux. L’événement est une première en Guyane. Il a été co-organisé à l’initiative de Louise Bansard et Emma Dawe-Coz, deux passionnées ayant grandi en Guyane, l’une travaillant en gestion de projets, l’autre comme vendeuse de spiritueux. Près de 700 personnes sont attendues pour cette première édition.
Sur le salon, deux grossistes en spiritueux sont présents. Plus qu’une dégustation, les exposants souhaitent découvrir leurs millésimes.
De nombreux producteurs de rhum ont fait le déplacement. «Nous avons la distillerie de rhum Saint-Maurice», présente Marion Pouget, co-organisatrice de l’événement.
Nous avons également les territoires du Brésil, du Suriname, de la Guyane, d’Haïti, de la Martinique et de la Guadeloupe. Il y a 13 exposants au total.
Martion Pouget, co-organisatrice du spectacle
Les propriétaires de la rhumerie du Saint-Maurice, rachetée en 2024 par le groupe Bernard Hayot, ont également été accueillis comme de véritables stars. Le directeur, Ludovic Jacob, en profite pour évoquer l’avenir de la seule rhumerie guyanaise qui produit la célèbre Belle Cabresse.
« A ce jour, elle couvre 50 % de la production locale avec une production de trituration de 14 000 tonnes de canne par an »dit Ludovic Jacob.
Pour le moment, nous nous concentrons principalement sur la filière canne pour avoir un volume suffisant et répondre au marché local. Dans un deuxième temps, nous finirons de fiabiliser l’outil industriel pour augmenter les volumes.
Ludovic Jacob, directeur de la rhumerie Saint-Maurice
L’association « Les Toques Guyanaises » est également présente au Salon. Elle a préparé une carte gastronomique combinée à des cocktails à base de rhum. L’idée est de montrer que le rhum ne se consomme pas uniquement en apéritif ou en digestif.
« Nous testons cette première foire du rhum auprès de la population et nous souhaitons créer un événement qualitatif plutôt que quantitatif.explique Marion Pouget, co-organisatrice de l’événement. Nous espérons que cette première édition donnera lieu à une seconde qui sera plus conséquente.
Durant ces deux jours de salon, concerts et conférences sont également au programme. Une exposition sur l’histoire des distilleries guyanaises est ouverte. Le salon se poursuivra lundi avec une visite de la distillerie Saint-Maurice à Saint-Laurent du Maroni pour les professionnels du secteur.
Related News :