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En Vendée, un père est poursuivi pour violences sur son fils, “c’est sa mère qui lui a dit de dire ça”

Par

Nicolas Pipelier

Publié le

15 novembre 2024 à 17h06
; mis à jour le 15 novembre 2024 à 17h13

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« Il a répété ce qu’on lui avait demandé de dire. » C’est la ligne de défense de ce père de famille de 33 ans.

A la tête de criminal court of La Roche-sur-Yon, cet habitant de La Ferrière réfute totalement les accusations de violences physiques et psychologiques perpétrées par lui et sa compagne sur son fils de sept ans.

Il nie les gifles, les douches froides, les fessées, les nez pincés, les tapes derrière la tête, les chaises contre le mur… « C’est sa mère qui lui a dit de dire ça. »

Il reste persuadé que son ex-femme n’a pas digéré leur séparation. Et le fait qu’il parte avec sa sœur douze mois après leur mariagetout comme le fait que les deux femmes ont accouché à six mois d’intervalle.

Dans cette famille recomposée, où la tante est aussi la belle-mère de la victime, ses demi-sœurs ses cousines, les enquêteurs ont eu du mal à démêler le vrai du mensonge.

Une fugue à 7 ans

Reste la parole du petit, auditionné à Vendée reception center for minor victims (Cavvim) et lors de l’enquête sociale.

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“Le médecin qui l’a entendu a constaté qu’il censurait son discours”, a lu la présidente Laurette Ropert. « Il a également relevé une insécurité psychologique. »

Que dire du fugitif lorsqu’il s’est réfugié chez son grand-père, « après avoir été privé de collation et je n’avais pas mangé à ma faim depuis deux jours.

Pour les avocats du père et de la belle-mère, il manque des « preuves » concrètes des abus. « Le procureur parle de faisceaux d’éléments », a insisté l’un d’eux.

En l’absence de preuves probantes, « on ne peut pas engager une procédure de condamnation », a indiqué l’avocat du père. L’avocat de la belle-mère a plaidé pour un « relâchement ».

La procureure adjointe Nathalie Demorand s’est montrée plus catégorique. « Pour que l’enfant puisse grandir sereinement », a-t-elle demandé au retrait de l’autorité parentale et six mois de prison avec sursis pour les deux adultes.

Le jugement sera rendu le 28 novembre.

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