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terminaux fermés en Deux-Sèvres

Certains points de dépôt de vêtements et autres textiles sont fermés dans les Deux-Sèvres depuis début octobre 2024. « Dans le Sud-Deux-Sèvres, nous avons été contraints de prendre des mesures un peu draconiennes en suspendant les collectes. » indique Alain Puthon, le président de la Croix-Rouge dans le département. Ce sont comme ça “une quinzaine de boxes Croix-Rouge qui ont été fermés autour de Melle, Niort, Prahecq et Saint-Maixent”, explique Simone Gendreau-Donnefort, responsable textile à la Croix-Rouge des Deux-Sèvres. Une situation symptomatique des difficultés générales du secteur du recyclage, coincé entre des volumes en hausse et des débouchés en diminution.

« Le secteur est complètement bloqué. “C’est un problème national et même international” selon le gérant. Lorsque les organismes collectent des textiles, c’est soit pour les revendre comme vêtements de seconde main, pour la petite partie qui est réutilisable, soit pour revendre le reste à la tonne à des recycleurs, ce qui représente des volumes très importants.

« Mais aujourd’hui, il y a une crise du recyclage. Les recycleurs ne peuvent plus jeter les textiles”. Alors ils évitent de les prendre, ne sachant pas s’ils pourront les revendre, et les volumes collectés localement s’accumulent, saturant les capacités de stockage. « Dans le Sud-Deux-Sèvres, j’ai actuellement deux remorques de douze tonnes chacune en retard », poursuit Simone Gendreau-Donnefort. Pire, lorsque les stocks parviennent à trouver acheteur, ils sont parfois repris sans être payés. « Là, si j’arrive à les faire partir avant la fin de l’année, ce sera pour rien. Ils seront repris gratuitement. »

“On demande aux gens d’apporter leurs sacs”

Résultat, face à ce surstock qui stagne, les terminaux de livraison ferment. “C’est chaotique” résume Alain Puthon. “Dans le nord, à Parthenay, Bressuire et Thouars, la collecte continue” mais c’est déjà prévu « un passage progressif en mode sud dès que cela est nécessaire ». Autrement dit, des fermetures de terminaux, comme dans le sud. C’est le cas par exemple dans cinq (1) des huit déchetteries SMC qui les accueillent. Et les deux conteneurs maritimes de 30 m3 ajoutés à Saint-Maixent furent également rapidement remplis. « C’est extrêmement complet. Il est demandé aux gens de ramener chez eux leurs sacs de vêtements et de revenir plus tard. Une grande majorité joue le jeu, elle a une conscience écologique », note Éric Cusey, président du SMC.

“On achète des vêtements comme un sac de bonbons”

« Le problème, c’est qu’aujourd’hui, on achète des vêtements comme un paquet de bonbons, pour 2 euros et si ça ne va pas, on le jette… » il observe.

« La raison initiale est en réalité la surconsommation. C’est là que nous devons attaquer en premier. » aux yeux de Simone Gendreau-Donnefort. « Nous ne résoudrons pas le problème du secteur si nous ne résolvons pas la surconsommation. Ce serait bien si les gens achetaient moins de vêtements et faisaient plus attention à la qualité. Quand vous achetez un vêtement en Inde ou en Asie et que le prix ne vaut même pas le tissu… »

(1) Les bornes Croix-Rouge sont fermées dans le Sud-Deux-Sèvres « à Niort et ses environs dont La Crèche, Melle, Prahecq et Saint-Maixent-l’École » et dans cinq des huit déchetteries SMC. Vous pouvez toujours déposer des textiles à Saint-Aubin-le-Cloud, Secondigny et Saint-Pardoux-Soutiers mais vérifiez au préalable car la situation est très changeante.

660 tonnes de textile collectées par an

> La Croix-Rouge collecte en moyenne 660 tonnes de textiles (vêtements, linge de maison, chaussures) par an en Deux-Sèvres dans ses points de collecte ou déposés dans ses magasins.

> Dans le détail, cela représente environ par an : 60 tonnes à Thouars, 220 tonnes à Bressuire, 220 tonnes à Parthenay et 120 tonnes à Niort, en moyenne.

 
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