Les chiffres ne mentent pas, en France comme dans le Finistère où l’état de la pauvreté évolue de manière inquiétante. Parmi les 8 000 personnes accueillies par le Secours catholique dans le Finistère en 2023, on retrouve 54,7% de femmes mais aussi 80,9% de ménages composés d’un adulte seul avec ou sans enfants. Les jeunes sont majoritaires, mais le vieillissement des bénéficiaires s’est également fait sentir ces dernières années. De même, la dégradation des conditions de vie est inquiétante, avec 96% des ménages sous le seuil de pauvreté (1 216 euros pour une personne seule selon les chiffres de l’INSEE) et 74% d’entre eux sous le seuil de pauvreté. d’extrême pauvreté (811 euros par mois selon les chiffres de l’Insee).
« La vraie difficulté dans le Finistère, c’est le non-recours au RSA »
« La pauvreté a plusieurs visages », affirme Evelyne André, présidente de la délégation du Finistère, qui explique qu’après le thème des femmes isolées en 2023, c’est celui des prestations sociales qui fait l’objet d’une analyse dans le rapport annuel 2024 du Secours catholique. . La dématérialisation des documents et l’éloignement de l’humain dans les structures administratives font que, selon François Soulard, directeur départemental du Secours catholique, « les demandes de prestations sociales sont un parcours du combattant ». Il note également que « la vraie difficulté dans le Finistère, c’est le non-recours au RSA » avec 43,4% des ménages finistériens éligibles ne percevant pas le RSA contre 36,1% au niveau national.
Le Secours catholique et ses 850 bénévoles du Finistère ont donc toujours à cœur de « mettre l’humain au cœur de la solidarité », comme le précise Evelyne André, en travaillant les acteurs du département, comme les assistantes sociales ou les mairies, contre les problèmes de dématérialisation. et le confinement des personnes à travers des helpdesks, des groupes d’activités et des lieux de convivialité.
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