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l’association L214 publie de nouvelles images chocs filmées à l’abattoir de Maurienne

Les animaux saignent ou se découpent alors qu’ils semblent encore conscients. C’est ce que montre une nouvelle enquête de l’association de défense des animaux L214.publié ce jeudi. Elle dénonce les mauvais traitements infligés aux vaches et aux moutons à l’abattoir de la Maurienne, à Sainte-Marie-de-Cuines. Selon L214, des vidéos ont été filmées à l’intérieur de l’abattoir entre le 29 août et le 1er octobre grâce à une caméra cachée, puis transmises à l’association par un «lanceur d’alerte.

Certains extraits de ces vidéos, comme toujours, sont difficiles à regarder. On voit des moutons et des veaux être abattus sur une chaîne de montage, avec parfois des mauvais traitements infligés aux animaux par certains employés des abattoirs. Sur les images, on voit que le dispositif de retenue dans lequel passent les moutons avant d’être étourdis et tués ne semble pas adapté. Les salariés sont obligés de pousser les animaux, les retournant parfois à la mainavec des moutons qui finissent sur le dos.

L’étourdissement des animaux est obligatoire avant leur mise à mort.
L214.

Les clips vidéo montrent également des étourdissements ratés, malgré l’utilisation de ce qui semble être un pistolet à tige perçante, qui permet en théorie de percer le crâne de l’animal et d’éviter qu’il ne souffre lors de la mise à mort. On voit ainsi des moutons pendu par une patte, toujours en train de se débattre pour se vider de leur sang, après avoir été poignardés au cou par un employé de l’abattoir. Dans d’autres images, on voit aussi qu’un employé s’attaque à la coupure de la peau d’une vache alors qu’une des pattes est encore en mouvement. Est-ce un mouvement réflexe, comme cela arrive parfois ? Ou l’animal est-il toujours conscient ? C’est difficile à dire en se basant uniquement sur les vidéos.

Le préfet de Savoie suspend l’activité de l’abattoir

Ce mercredi soir, la préfecture de Savoie a annoncé dans un communiqué avoir reçu les images de l’association L214, et que le préfet François Ravier avait décidé de suspendre l’activité de l’abattoir de Saint-Étienne. de-Cuines, en attente d’une analyse approfondie »les constats de non-conformité qui apparaissent sur la vidéo.» C’était une des demandes de l’association, qui réclamait cette fermeture. “C’est révoltant de voir encore ce genre d’images.» explique Sébastien Arsac, porte-parole et co-fondateur de L214. “Suite à plusieurs de nos enquêtes, l’ancien ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, alors en poste, a demandé en 2016 un audit généralisé des abattoirs français. Nous sommes en 2024 et nous constatons toujours les mêmes échecs qu’à l’époque.

Une plainte a également été déposée pour actes de cruauté et de mauvais traitements envers les animaux. L’association L214 espère l’ouverture d’une enquête par le parquet d’Albertville et demande également à la nouvelle ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, un audit généralisé des abattoirs en .

Les règles d’abattage sont strictes. Ils découlent de la réglementation européenne mais aussi du Code rural et de la pêche maritime. Elle rend par exemple obligatoire l’étourdissement des animaux avant leur abattage ou leur mise à mort, mais aussi la mise en place de procédures d’abattage d’urgence, pour éviter des souffrances inutiles. “Saignée», précise l’article R214-71, «doit commencer le plus tôt possible après l’étourdissement et en tout cas avant que l’animal ne reprenne connaissance.

« Nous faisons de notre mieux pour respecter le bien-être animal »

Nous avons été filmés à notre insu», réagit Luc Ettelin, éleveur de moutons à Aiton et président de l’entreprise d’abattoir de Maurienne, d’où sortent 400 tonnes de viande par an. “Nous avons noté des incidents, mais ils sont brefs. Nous travaillons sous la surveillance des services vétérinaires, et quand on voit des animaux bouger après étourdissement et saignée sur les vidéos, ce sont parfois des réflexes nerveux. Pour ceux qui n’ont jamais assisté à une tuerie, c’est un réflexe qui peut surprendre.

Cependant, l’agriculteur souhaite assumer la responsabilité de certains manquements s’il y en a eu. “Nous faisons de notre mieux pour respecter le bien-être animal, mais nous travaillons avec du vivant. Malheureusement, nous voyons des agneaux arriver à l’envers dans le dispositif de retenue, mais ce sont des incidents qui surviennent rarement. Bien sûr, quand on monte les séquences bout à bout, on peut avoir l’impression qu’il y a beaucoup de maltraitance, mais ce n’est pas le cas. Selon Luc Ettelin, l’établissement mauriennais a reçu la visite des vétérinaires nationaux de l’inspection nationale des abattoirs en décembre 2022. Aucun dysfonctionnement n’a été constaté.

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