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accusée par sa sœur d’avoir abusé de son père décédé, elle est acquittée

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Editorial Courrier du Pays de Retz

Publié le

13 novembre 2024 à 17h26

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Le tribunal pénal de Nantes a acquitté jeudi 7 novembre une septuagénaire de L’Hébergement (Vendée), accusée par sa sœur d’avoir commis des “abus de faiblesse” sur leur père décédé en août 2015 à Saint-Aignan-de-Grand. -Lieu, Pont-Saint-Martin, Rezé et Bouguenais (Loire-Atlantique), rapporte l’agence PressPepper.

Mais, hormis son assurance-vie, il ne restait plus que « 7,36 € » sur les comptes de cet homme au jour de son décès.

Le nonagénaire, qui vivait en maison de retraite depuis 2009 et qui était enterré à Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, avait “vendu sa maison pour 200 000 €” et disposait de “revenus mensuels à peu près similaires aux charges actuelles”, a rapporté l’agence. président lors de l’audience.

« En 2014, le coût de la maison de retraite était de 23 056 € et il a déclaré 23 208 € de revenus », précise-t-elle.

Le défunt avait « a conservé ses capacités cognitives » jusqu’à sa mort, selon ses deux filles et « l’expertise médicale », mais il souffrait d’un « cécité progressive » est apparu après avoir subi une « hémorragie oculaire », suite au décès de son épouse en 1997. En tout état de cause, « aucune mesure de protection, ni même une demande » n’avait « été ouverte » pour lui venir en aide.

A l’ouverture de la succession, la soeur La prévenue a alors commencé à « poser des questions » sur « la disparition de sommes » des comptes de son père « à partir de 2007 ».

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« Des mouvements qui paraissent suspects »

Il n’a pas été contesté lors de l’audience que l’accusée était la plus « présente » des deux pour leur père dans les dernières années de sa vie et qu’elle disposait d’une « procuration » sur ses comptes que sa sœur avait. “accepté”.

“C’était convenu ainsi : elle avait confiance et disait qu’elle n’était pas méfiante”, a résumé le président du tribunal.

Les enquêteurs ont donc « examiné les comptes » du père et de sa fille, qui avaient travaillé à La Poste : ils ont alors découvert « de nombreux mouvements qui semblent suspects », par « virement », « chèque » ou « carte bancaire », pour un montant supérieur à 180 000 €.

Lors de sa garde à vue en 2018, la prévenue n’a pas « contesté les opérations », mais a affirmé « n’avoir jamais rien fait au détriment de son père », qu’elle a qualifié de « dépensier ».

« Il n’était pas dépensier, mais ne s’est rien refusé », a-t-elle déclaré, jeudi 7 novembre 2024, lors de son procès au palais de justice de Nantes.

“Il a dit que tout travail mérite un salaire”

Pourtant, d’autres proches du vieil homme “n’avaient pas la vision d’un dépensier”, a observé le président : un soignant l’avait “qualifié d’avare” lorsqu’il s’était “opposé au lavage de son protège-matelas en disant que ça ne servait à rien de le laver”. dépenser de l’argent là-dessus.

Originaire de Bouaye, la prévenue a reconnu qu’elle aurait dû « consigner les prestations et les montants dans un cahier » et a eu beaucoup de difficultés à justifier la plupart des dépenses pointées par la présidente et ses évaluateurs.

J’ai vu l’argent disparaître, mais je n’ai pas l’esprit calculateur.

Le défendeur

L’accusé a quand même expliqué les plus importants. « Mon père m’a payé un crédit [de 25 000 €] et j’ai aidé mon fils avec son garage », a cité l’accusé en exemple.

Elle a également affirmé qu’il lui avait « fait des cadeaux », sans parvenir à donner d’exemples précis. “Il disait que tout travail mérite un salaire et il pensait que si je n’étais pas là, il ne vivrait pas.”

Concernant les dépenses plus modestes, elle a signalé des « restaurants » dans lesquels son père « payait son voyage », l’achat de « vêtements » ou encore des « courses chez Lidl ». Cette femme « naïve » avait « fait ce qu’elle pouvait pour son père » et ne s’était pas « enrichie », selon son avocat Me Stéphanie Salau.

L’avocat de la partie civile, Me Lise Marie Michauda plaidé la reconnaissance de l’abus de faiblesse, tout en reconnaissant que « le prévenu était là pour son père » et qu’il avait « voulu lui faire du bien ». [en lui donnant deux tiers de son héritage contre un tiers à sa sœur plaignante] ».

Rupture conflictuelle et profonde

Les relations sont apparues tendues entre les deux sœurs lors de l’audience.

Chacun était entouré de ses proches, des deux côtés de la pièce, sans trop communiquer ni se regarder.

« Ce n’est pas le procès de votre sœur, c’est le vôtre », a rappelé le président à l’accusé. Celui qui s’était constitué partie civile en décembre 2016 avait également porté plainte pour « vol » et « abus de confiance », mais ces soupçons ont abouti à non-lieux.

Le procureur a estimé que l’infraction était « parfaitement caractérisée » dans cette affaire, notamment par le fait que « la vulnérabilité de la victime était établie et connue » et qu’elle n’était « pas convaincue » par les justifications fournies par l’accusé. “Je ne connais aucun banquier qui accepterait une telle chose, au risque de perdre son emploi”, a-t-il déclaré à propos des 24 000 euros qui auraient été versés à un ” marabout ».

Manque de certitude

Le tribunal correctionnel de Nantes n’a donc pas suivi ses réquisitions et a relaxé le septuagénaire avec un casier vierge : il a un « manque de certitude que les mouvements de fonds se sont déroulés à l’insu ou sans le consentement du défunt. “

Au moins jusqu’en mai 2015, il avait « conservé ses capacités cognitives », a également rappelé le président du tribunal.

Après la décision du tribunal, le parquet avait dix jours pour faire appel : la partie civile, qui a demandé 60 000 € pour « perte de chance de recevoir un tiers de l’héritage », 3 000 € pour « préjudice moral » et 2 000 € pour frais de justice, a été déclaré techniquement « recevable », mais a été débouté en raison de l’acquittement.

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