Par
Manon Varaldo
Publié le
13 novembre 2024 à 18h16
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Échafaudages, décombres et ouvriers sur place. La réhabilitation de la résidence du square Jean-Macé, à Trappes (Yvelines), a débuté. L’ensemble immobilier se compose de 335 logements répartis sur quatre bâtiments. Le coût des travaux s’élève à 14 447 000 €, soit un investissement de 43 122 € par logement.
«C’est un opération importante visant à améliorer le confort des locataires, réduire la consommation d’énergie, moderniser les parties communes et renforcer la sécurité », explique le bailleur social CDC Habitat, en charge du projet.
Premiers problèmes
Cette réhabilitation était attendue par les habitants. Encore, plusieurs locataires rencontrés par 78 journalistes sur place sont déjà « à bout de souffle », comme le dit Véronique, qui habite le bâtiment 33.
« Dans ma cuisine, les ouvriers mauvaises vis lors de l’installation de la nouvelle fenêtre. Ils sont venus me les changer, mais ma fenêtre est encore mal installée. Juste à côté, j’ai un centimètre de placo qui dépasse. Dans l’appartement modèle, tout s’est très bien passé. »
“Il n’y a pas de finition, c’est mal fait”
« Il fait parfois 11°C en hiver et jusqu’à 35°C en été. On nous a montré des volets roulants pour la cuisine lors de la réunion publique, ils ne sont pas installés”, regrette Elhadji, secrétaire général de jeconvivial pour les locataires UDLT (Union pour la Défense de la Liberté et de la Transparence). « Il n’y a pas de finition, c’est mal fait », déplore le vice-président, Jérôme.
« Lors de la première installation des nouvelles menuiseries, des problèmes ont été identifiés concernant l’utilisation de vis non conformes. Des corrections ont été apportées pour assurer une installation sécurisée et optimale. »
Pose de carrelage non de niveau
Le pose de carrelage provoque également des désagréments. « Dans ma salle de bain, elle était de travers et elle restait entre mes mains », se souvient Véronique.
Le bailleur reconnaît « un problème de qualité dans la pose des faïences, notamment autour des baignoires et sur les façades reconstruites ». « Mesures correctives (changement d’équipe de travailx) ont été prises pour résoudre ces problèmes et garantir que les futurs travaux répondent aux normes de qualité », assure CDC Habitat.
« On le voit de toutes les couleurs. Les ouvriers attaquent le chantier de partout, c’est mal fait. »
Véronique, a tenant
“Je sens l’air”
Les désagréments pour cet habitant du quartier depuis 2000, qui vit dans le même appartement depuis 2017ne vous arrêtez pas là. « Dans ma loggia, la fenêtre est mal installée, avec un déséquilibre, et je sens l’air », explique Véronique. Même chose dans la salle de bain encore en construction.
« Les éventuels passages d’air font partie des ajustements nécessaires à ce stade du projet de réhabilitation des façades. Nous sommes en train de réaliser une isolation thermique par l’extérieur qui comprend des travaux de calfeutrage. Nos équipes sont mobilisées. »
Places de parking occupées par des bennes
Ces fameux Les fenêtres sont placées en bas des habitations, là où les bennes empiètent sur les places de stationnement, ce qui gêne également plusieurs riverains. « Nous avons déjà peu d’endroits où parkingnous en avons encore moins », déplorent-ils.
« Zones de stockagedont les bennes à ordures, ont été définies en accord avec l’association pour minimiser l’impact sur la vie quotidienne des locataires, explique CDC Habitat. Des ajustements ont été effectués et une machine a récemment déplacé les éléments gênants vers de nouveaux espaces. Une benne occupe actuellement deux places de stationnement sur le parking devant le 33, côté façade avant. »
«Aucune autre place située dans les zones désignées pour le stationnement n’est neutralisée. Ceci est nécessaire pour permettre aux ouvriers de retirer les gravats directement de l’échafaudage, dans le cadre des travaux de démolition des façades. Nous restons attentifs à limiter au maximum les nuisances. »
Retards de travail
Avec ces différents problèmes, le chantier prend également du retard. « On nous fournit et horaire non respecté », déplore le président de l’association des locataires. « La complexité de la réhabilitation, qui implique la démolition et la reconstruction de parties des façades, a entraîné des retards que nous regrettons », reconnaît le bailleur.
« Nous avons identifié difficultés avec les sous-traitantset des aménagements sont en cours pour garantir la qualité des travaux, poursuit CDC Habitat. Nos équipes, en lien avec l’entreprise en charge des travaux de réhabilitation, travaillent activement à résoudre ces problèmes. »
Un riverain se félicite encore, mais seulement du bout des lèvres, nouvelles toilettes. « Ils ont été changés, ils sont reconditionnés, c’est la seule bonne chose. Le joint est cependant de mauvaise qualité. »
14 M€ : « Pour ce prix, où est la qualité ? »
On comprend, les habitants sont désillusionnés. « Dans le bâtiment 33 ou 1, on remarque des fenêtres qui ne sont pas droites, avec des interstices, mais aussi des écarts importants entre les tuiles posées et l’ancienne… Pour la réhabilitation,c’est pire qu’avants’agace Lahcen, le président de l’association des locataires de l’UDLT. Cette réhabilitation coûte 14 millions d’euros, mais pour ce prix, où est la qualité ? »
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