Dans les rayons frais des supermarchés, les desserts à base de lait de coco, d’amande ou de soja se sont progressivement imposés aux côtés des traditionnels yaourts lactés. Le marché des plantes est depuis plusieurs années en plein essor et Andros l’a bien compris.
Le géant français de l’agroalimentaire a donc choisi de se concentrer sur son usine Novandie à Marcillé-Raoul, à 40 km de Fougères. La seule de cette filiale ultra-fraîche à être spécialisée dans les produits 100% végétaux. Un tournant pris en 2017 après les belles heures de la marque Mamie Nova. C’est également ici que sont réalisés les tests industriels avant le lancement d’une production à grande échelle.
15 000 tonnes en 2024
Pour le site bretillien qui compte une centaine de salariés, les mauvais moments de 2013 semblent désormais appartenir au passé. Il y a onze ans, un plan de sauvegarde de l’emploi avait conduit à la suppression de la moitié des effectifs. “Aujourd’hui nous sommes en plein développement”note Sabine Burgot, responsable des ressources humaines.
Cette année, un peu plus de 15 000 tonnes de desserts végétaux ont quitté l’usine pour Andros mais aussi des marques distributeurs et quelques exportations vers l’Espagne, le Portugal et l’Angleterre notamment.
La production devrait atteindre 16 500 tonnes en 2025. « Les volumes sont moindres avec les usines mais nous montons néanmoins progressivement en puissance depuis dix ans » souligne Anne-Sophie Destres. Pour le responsable des opérations, la raison est évidente : « Il est de bon ton de consommer moins de produits à base de lait de vache, observe-t-elle. Les desserts à base de plantes ne sont plus réservés aux intolérants au lactose. Ils deviennent populaires auprès de tous les consommateurs, végétaliens ou non. »
Accompagner et former
Afin d’augmenter la production, Novandie souhaite augmenter ses effectifs, notamment une équipe de remplacement les week-ends. L’entreprise recherche des chefs de lignes (suremballage, conditionnement), des responsables de fabrication et des techniciens de maintenance. Une dizaine de postes sont à pourvoir.
“Nous recrutons actuellement en intérim avec la possibilité de pérenniser les emplois plus tard puisque nous aurons des départs à la retraite qui devront être compensés”, dit Sabine Burgot. C’est aussi une manière de permettre à chacun de se familiariser avec le travail de rotation en 3 x 8 heures. »
Dans un contexte de quasi plein emploi dans le territoire fougerais, la pénurie de candidats se fait cependant sentir. “On a du mal à trouver du monde”» reconnaît le responsable RH. Le manque d’attractivité des métiers de l’agro-industrie ainsi que les contraintes liées à la mobilité et à la rotation horaire sont des obstacles clairement identifiés par Novandie.
Mais l’entreprise compte mettre les moyens en œuvre pour inciter les gens à rejoindre ses équipes. « Nous sommes prêts à accompagner, former et monter en compétences nos nouvelles recrues »insiste Sabine Burgot.
Un site en constante évolution
Après avoir vécu plusieurs vies, l’entreprise de collecte de produits agricoles, créée en 1899 par la famille Clanchin, rejoint les rangs du groupe Andros au début des années 1990. Des investissements importants ont été récemment réalisés sur le site, s’élevant à plusieurs millions d’euros. Parmi eux : un nouvel atelier process avec de nouvelles cuves, en 2020, ainsi que deux nouvelles lignes, dont une pour développer une gamme de pots familiaux de 400 g. « Nous avons également investi l’année dernière dans une station d’épuration des eaux usées et nous sommes en train de passer nos chaudières au fioul au gaz »ajoute Sabine Burgot. Pour le responsable des ressources humaines, « Ces investissements montrent que nous sommes là pour rester et durer. »
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