Le syndicat qui représente les chauffeurs d’autobus scolaires du Nouveau-Brunswick veut rassurer les parents d’élèves sur le professionnalisme de ces travailleurs à qui ils confient leurs enfants.
Le vérificateur général du Nouveau-Brunswick a soumis au gouvernement le 4 juin un rapport sur un récent audit de performance du transport scolaire. Notre audit a révélé des lacunes dans la surveillance et le suivi des ministères de district, ainsi que des cas de non-respect des lois et des politiques.
écrit Paul Martin.
Le bureau du commissaire aux comptes a examiné les dossiers de 65 conducteurs.
Il révèle que 46 % ne démontrent pas qu’ils respectent les exigences du permis ; 37 % n’avaient pas de preuve de réussite à la formation de chauffeur d’autobus dans leur dossier d’embauche ; et 20 % n’avaient pas de vérification de casier judiciaire dans leur dossier.
Iris Lloydle président de la section locale 1253 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affirme qu’il s’agit d’un problème de bureaucratie dont les conducteurs sont conscients et qui leur donne une image déformée de la réalité.
Iris Lloyd est présidente de la section locale 1253 du Syndicat canadien de la fonction publique. (Photo d’archives)
Photo : CBC / Jacques Poitras
Il veille à ce que les conducteurs fournissent leur dossier de conduite, la preuve de la validité de leur permis et la vérification de leur casier judiciaire, mais les dossiers ne sont pas tenus à jour
.
Cela donne l’impression que les chauffeurs de bus ne sont pas professionnels.
déplore Iris Lloyd.
Le rapport du vérificateur général (Nouvelle fenetre) souligne que 78 % des 107 000 enfants de la maternelle à la 12e année inscrits dans les écoles publiques du Nouveau-Brunswick voyagent en autobus scolaire. Le non-respect des lois et des politiques ministérielles entourant le transport scolaire pourrait augmenter le risque de mettre en danger une population vulnérable
écrit Paul Martin.
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Paul Martin, vérificateur général du Nouveau-Brunswick, 6 mars 2024.
Photo : Radio-Canada / Mikael Mayer
Le porte-parole du syndicat qui représente environ 900 chauffeurs de bus veut rassurer les parents : les chauffeurs de bus scolaires sont des professionnels, même s’il manque des documents. La sécurité des étudiants est notre seule priorité lors de l’exploitation de ces bus
plaide Iris Lloyd.
Nous disons que nous transportons la cargaison la plus précieuse de la province, et nous le pensons
elle a illustré.
Le Ministre de l’Éducation, Bill Hogana répondu au rapport en disant que la province travaillerait avec les districts scolaires pour les aider à mettre à jour les dossiers des conducteurs afin que tous les documents pertinents apparaissent.
Aucun des districts scolaires examinés n’a démontré un respect total des lois et des politiques.
a rapporté Paul Martin.
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Bill Hogan est le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance du Nouveau-Brunswick. (Photo d’archives)
Photo : Radio-Canada / Jacques Poitras
Bill Hogan a également affirmé que le ministère suivrait la recommandation du VGqui demande des processus pour vérifier que les chauffeurs de bus âgés de 65 ans et plus subissent un examen médical chaque année, comme l’exige le protocole.
Difficulté à retenir les chauffeurs
LE VG a également souligné que le ministère de l’Éducation prépare une stratégie provinciale pour recruter et retenir les chauffeurs d’autobus scolaires. Toutefois, il n’existe toujours pas d’objectifs ni de plans d’urgence.
Pendant ce temps, la faible rétention des conducteurs entraîne des retards ou des annulations de transport scolaire.
Représentante syndicale Iris Lloyd est d’accord dans le même sens. Les problèmes de recrutement et de rétention se font sentir non seulement chez les chauffeurs d’autobus scolaires, mais aussi chez les mécaniciens et le personnel d’entretien des écoles, souligne-t-elle.
Nous l’avons informé des gestionnaires provinciaux, mais ils n’ont rien apporté à la table de négociation pour régler les problèmes de recrutement et de maintien en poste.
dit-elle.
La majorité des autobus scolaires circulent selon un horaire de six ou six heures et demie. Pour les jeunes, c’est très difficile de fonder une famille avec une journée de travail de six ou six heures et demie.
ajoute Iris Lloyd.
Les salaires ne suffisent pas. On peut les recruter, mais pas les retenir
déclare-t-elle.
D’après le rapport deHannah Rudderham, Radio-Canada
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