Par
Inès Cussac
Publié le
13 novembre 2024 à 6h10
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À l’extérieur, les habitants et les commerçants n’ont jamais entendu parler de l’affaire. A l’intérieur, on ne parle que de ça. Dans le hall de cet immeuble de la rue Jean-de-La-Fontaine, à Paris (16e), les questions volent. Sur le groupe Whatsapp qui rassemble des habitants, les messages interpellants se succèdent et les articles de presse se succèdent. Ce qui s’est passé?
Dimanche 10 novembre 2024 vers 23 heures, dans cet immeuble du 16ème arrondissement, un des résidents était retrouvé mortasphyxié par le monoxyde de carbone. Son compagnon a été hospitalisé avec un pronostic vital et ses enfants ont également été transportés à l’hôpital. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris et confiée au commissariat du 16e arrondissement.
Encens et charbon de bois
Sandra, la concierge de l’immeuble, tente de reconstituer les pièces du puzzle comprendre les circonstances du drame. Elle est très active sur le groupe Whatsapp des habitants, même si elle peine à recueillir des informations depuis l’accident. Ni la police ni le bailleur social Paris Habitat n’ont communiqué l’avancée de l’enquête.
Kumari vit dans l’appartement au-dessus de celui de la victime. Pour elle, il n’y a aucun doute : sa voisine, d’origine malienne, est décédée après avoir été allumée. charbon rougeoyant pour brûler de l’encens. « C’est un rite africain, elle le faisait régulièrement », souligne-t-elle. « Mon fils de 8 ans et moi souffrons d’asthme. Nous l’avons ressenti dès qu’elle a allumé le charbon », raconte Kumari, la main sur ses poumons. « Elle a dû laisser trop longtemps le charbon dans sa chambre sans ouvrir la fenêtre », déplore-t-elle.
La victime, mère de cinq enfants et âgée d’une quarantaine d’années, vivait dans l’immeuble depuis une vingtaine d’années. Appréciée de ses voisinselle sortait d’une relation conjugale difficile, selon eux. «C’était l’amour d’une femme. Elle a eu des enfants très très bien élevés », insiste Marie-Christine, encore sous le choc de la disparition de cette « femme toujours élégante ».
Contacté, le parquet de Paris n’a pas répondu à nos demandes et l’évolution de l’état de santé des autres victimes n’a pas été communiquée.
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