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les élus accrochent leur foulard aux portes de la préfecture pour protester contre le projet de budget

En amont du conseil métropolitain qui s’est tenu ce mardi soir, une quarantaine d’élusprincipalement dans l’agglomération de Rouen (Seine-Maritime) ont été rassemblés devant la préfecture pour dénoncer le projet de budget porté par le gouvernement et les cinq milliards d’euros d’efforts demandés aux collectivités locales. Ils ont pendu symboliquement leurs foulards tricolores aux portes de la préfecture en signe de protestation.

Ce mardi, les députés ont rejeté le texte amendé à l’Assemblée nationale ces dernières semaines, c’est donc le texte initial du gouvernement qui va désormais au Sénat et qui prévoit donc ces coupes qui pèseront sur les budgets des collectivités. “C’est injuste de faire porter cette responsabilité aux collectivités qui ne sont pas responsables de ce déficit de l’État.» souligne le président de la métropole et maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol. Il a fait les comptes, la métropole perdrait plus de 18 millions d’euros de la part de l’Etat sur un budget global d’un milliard d’euros par an.

Une quarantaine d’élus devant la préfecture de Seine-Maritime à Rouen ce mardi soir pour protester contre le projet de budget du gouvernement © Radio-
Bénédicte Robin

Nous voulions étendre la gratuité des transports en commun, nous n’y arriverons pas“, regrette par exemple Nicolas Rouly, vice-président de la métropole chargé des finances et maire de Grand-Quevilly.”C’est moins de pouvoir d’achat pour les résidents», souligne l’élu. Et à la fin c’est l’inquiétude également partagée par Charlotte Goujon, que les projets d’investissement ne puissent pas voir le jour. La maire Petit-Quevilly prend l’exemple du projet de rénovation urbaine du quartier des piscines de sa ville qui pourrait être remis en cause par «la réduction annoncée du fonds vert. Nous attendons plusieurs millions d’euros, notamment pour la construction d’un complexe scolaire et la rénovation d’un centre commercial.« .

Et ce ne sont pas seulement les collectivités les plus grandes et les plus fortes, contrairement à ce que dit le gouvernement, qui seront impliquées car «c’est un écosystème, nous travaillons tous ensemble avec la métropole, le département, la région» insiste Vincent Decorde, conseiller municipal à Roncherolles-sur-le-Vivier, 1 200 habitants à l’est de Rouen. Il prend l’exemple de la végétalisation de la cour d’école de sa commune. Un projet qui aurait pu être mené »grâce aux subventions du département et de la métropole, sans lesquelles on ne peut pas se passer» dit-il.

À cette inquiétude de voir les finances se tarir, s’ajoute l’incertitude sur l’ampleur des efforts à déployer puisque le budget est toujours en discussion. Les communautés ont aussi les leurs à compléter. Certains visent la fin de l’année, comme la métropole de Rouen, mais sur le papier ils ont jusqu’à fin mars pour le faire.

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