Il est vrai que la question du woke semble avoir pesé lourd dans l’élection américaine, selon ce sondage publié vendredi par l’institut Blueprint, proche des démocrates, sur les principaux facteurs qui ont poussé les Américains à NE PAS choisir Harris : l’inflation n°1, presque à égalité avec l’immigration, en 2. Et en 3… la transidentité !
Mais… quelle était la plainte ? Pour avoir trop parlé de ça. 17 % des électeurs interrogés par Blueprint ont coché la case, je cite : « Kamala Harris est trop concentrée sur les questions culturelles comme le transgenre et pas assez sur la classe moyenne. » C’est même la critique la plus fréquente – 28 % – parmi les indécis qui ont fini par voter Trump. Et pourtant, elle n’en a jamais parlé. Jamais. Pas une seule fois dans toute sa campagne ! Contrairement à Donald Trump qui brandissait le spectre d’un changement de sexe… à l’école. Ainsi, le 7 septembre, dans le Wisconsin : « Tu imagines que tu es parent, que ton fils quitte la maison, que tu lui dis : ‘Jimmy, je t’aime, passe une bonne journée à l’école’, et que ton fils revienne. avec une opération brutale ? (…) Qu’est-ce qui ne va pas dans ce pays ? »
Moins de wokisme que d’anti-wokisme
A l’époque, les vidéos moqueuses envahissaient Tik Tok, on riait, on se trompait. Des milliers de parents craignaient que leur enfant aille à l’école en tant que garçon et y revienne en tant que fille. Et c’est cela, grâce à la volonté de Kamala Harris, que les Républicains ont réussi à faire croire. Ils ont dépensé 65 millions de dollars en publicités anti-trans. Un spot notamment, diffusé en boucle, rappelait que Kamala Harris s’était déclarée en 2019 favorable à ce que les détenus aient accès aux transitions de genre. Efficace.
Pendant ce temps, le candidat démocrate a évité toute discussion sur la race et le sexe. Pas un mot sur les questions d’identité ! Cela signifie qu’il y avait infiniment moins de wokisme dans la campagne de Harris que d’anti-wokisme dans celle de Trump. Prétendre que Trump a triomphé des réveils est aussi vrai que prétendre qu’il a sauvé la vie de milliers de chiens et de chats que les migrants voulaient manger…
Quels enseignements pour la France ?
Si le wokisme a eu ses excès aux Etats-Unis – et les démocrates y ont pris part – il est ultra-marginal en France. Et très rarement défini. Dans le débat public, « réveillé » sonne comme une insulte de la part du capitaine Haddock, comme « bachi-bouzouk » ou « gaufrier ». Cela ne veut rien dire, on met ce qu’on veut. Ou alors, on inclut toutes les politiques progressistes – antiracisme, lutte contre les discriminations – et toutes les figures de la diversité. C’est ainsi que la cérémonie d’ouverture des JO de Paris a été dénoncée comme « réveillée » par Marion Maréchal. Une « honte », a également dit Donald Trump, qui prouve que l’anti-wokisme relève bien d’un réflexe réactionnaire.
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