Deux heures de débrayage sont annoncées, jeudi 14 novembre 2024, sur les sites du groupe GMD. L’appel a été lancé par des représentants de l’intersyndicale, réunis le 8 novembre à l’issue d’une réunion avec les dirigeants du potentiel repreneur de l’équipementier automobile, le fonds d’investissement Montyon Capital détenu par le milliardaire Pierre-Édouard Stérin.
Par cette action, les syndicats entendent « montrer l’inquiétude des salariés face à cette vente ». Trois revendications s’affichent : « Connaître le côté social et industriel de Montyon Capital ; dénoncer la délocalisation de 12% vers les pays à bas coûts, annoncée dans le journal Libération de Pierre-Édouard Stérin ; et s’opposer à la perte d’emploi. »
Dans l’Indre, le groupe GMD emploie plus de 500 personnes réparties sur trois sites : deux usines Eurostyle Systems à Châteauroux (l’une boulevard d’Anvaux et l’autre allée des Sablons) qui emploient au total 370 salariés et la fonderie Eurocast à Poinçonnet. “Les débrayages de ce jeudi 14 novembre ne sont qu’un premier avertissement”, prévient l’intersyndicale qui promet aux salariés de « Défendre chèrement nos emplois ».
Les syndicats pointent du doigt les deux constructeurs automobiles Stellantis et Renault, responsables selon eux de la situation du groupe GMD, « en ne fournissant plus de pièces neuves à fabriquer dans les sites français, ce qui entraîne chômage, perte de chiffre d’affaires, et toujours demander décline ». Localement, cette baisse des commandes s’est traduite par « 30 jours d’activité partielle chez Eurostyle Systems depuis le début de l’année », explique Laurent Joly, délégué CGT Eurostyle Systems et secrétaire du comité du groupe GMD.
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