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On lui a reproché de ne pas avoir collaboré avec un psychologue

Un délinquant sexuel coupable d’avoir kidnappé, séquestré et agressé une victime n’a pas violé les règles de collaboration avec un psychologue, comme l’exige le tribunal, tranche un juge.

Toujours en détention, Patrick Lévesque Paquette, accusé d’avoir refusé de participer à des séances de thérapie, a finalement été acquitté de cette accusation.

« Ce à quoi l’accusé ne consent pas concerne les limites à la confidentialité exigées par le [Service correctionnel du Canada]et de ne pas participer aux séances de conseil psychologique», a fait valoir la défense, permettant ainsi au juge de semer un doute raisonnable sur la culpabilité de l’accusé.

Toujours selon la défense, la preuve démontrait que l’acquitté, Patrick Lévesque Paquette, « voulait participer aux séances de conseil», lit-on dans le jugement récemment rendu.

La présence à ces séances faisait partie des conditions de l’ordonnance de surveillance de longue durée imposée au délinquant. Bien qu’il soit acquitté dans cette affaire, le jugement rappelle clairement que « l’accusé est un individu dangereux avec un risque élevé de récidive ».

Coupable d’un crime sexuel violent

En 2019, Patrick Lévesque Paquette a été reconnu coupable d’une série d’accusations dans une sordide affaire d’enlèvement, de séquestration et d’agression sexuelle contre une femme.

«Il a usé de subterfuge en se faisant passer pour un policier… La victime n’avait aucune défense», a déploré le juge Denys Noël au palais de justice de Saint-Hyacinthe.

Ces crimes, qui remontent à 2015, avaient été soigneusement prémédités par l’agresseur, aujourd’hui âgé de 33 ans.

Il avait également en sa possession, à son domicile de Québec, 6 000 dossiers de pornographie juvénile et animale.

Lors de ce procès, il a rapidement plaidé coupable à 14 chefs d’accusation.

En juillet 2021, il a été libéré d’office, aux deux tiers de sa peine. Mais il se retrouve alors surpris en possession de livres sur la sexualité et la jeunesse. Depuis lors, il a été détenu à plusieurs reprises pour non-respect des conditions.

Conditions strictes

En plus de devoir participer à ces séances de thérapie, Lévesque Paquette s’était vu interdire de posséder du matériel pornographique, des moyens de télécommunications ou d’accéder à Internet.

Lors d’une perquisition dans sa chambre en juin 2023, un livre de mythologie grecque au contenu sexuellement explicite a été saisi. À son retour en détention, un téléphone portable a été découvert dans sa cellule.

Les accusations portées contre lui pour non-respect d’une surveillance de longue durée ont été déposées sur recommandation du tribunal en novembre 2023. Il encourt une peine de prison maximale de 10 ans.

«Vous semblez utiliser vos énergies pour remettre en question les mesures mises en place autour de vous, plutôt que de concentrer votre attention sur l’exploration de vos facteurs de risque», a déploré la Commission des libérations conditionnelles du Canada dans une décision concernant le délinquant.

Ce dernier souhaitait également faire appel de la décision d’un juge le qualifiant de délinquant ainsi que du rejet d’une requête en non-lieu qu’il avait présentée.

Le tribunal a rejeté l’appel.

Avec les informations de Michaël Nguyen et Érika Aubin

 
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