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En colère contre les attaques de loups, des agriculteurs attachent une génisse morte à une sous-préfecture

Plusieurs dizaines d’agriculteurs ont exposé le cadavre d’une génisse tuée par une attaque de loup devant la sous-préfecture de Pontarlier (Doubs), pour protester contre le refus des services de l’Etat de procéder à des tirs défensifs, ont annoncé la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs du Doubs. .

“Les attaques de loups continuent” mais “les éleveurs sont confrontés depuis des semaines au refus systématique des services de l’Etat de délivrer des autorisations de tir défensif en dehors de 17 communes” constituées d’une zone expérimentale, regrette la Fédération départementale des syndicats d’agriculteurs (FDSEA) du Doubs.

« Chaque génisse qui sera prédée […] finira devant la sous-préfecture »

Mais Florent Dornier, président de la FDSEA du Doubs, a indiqué avoir été reçu par le directeur adjoint de la Direction territoriale départementale (DDT). “Il a pris note de toutes les revendications”, a-t-il déclaré, mais n’a pas apporté de réponse concrète aux éleveurs.

Ce dernier a également fustigé les attaques judiciaires des associations de protection de la nature contre les fusillades. “Chaque génisse qui sera prédatée à partir d’aujourd’hui et qui ne bénéficiera pas d’un simple tir défensif se retrouvera devant la sous-préfecture”, a conclu Florent Dornier.

Dans le Doubs, deux loups « en situation d’attaque » ont été abattus en août sur arrêté préfectoral.

Le loup, une espèce protégée par le droit européen

Mais en juin, le tribunal administratif de Besançon a annulé deux arrêtés préfectoraux autorisant les tirs contre les loups pour protéger les troupeaux, arguant que « le loup est une espèce protégée par le droit européen » dont la « destruction est en principe interdite ».

La loi prévoit toutefois des dérogations pour éviter des « dommages importants au bétail ».

Le président de la Chambre d’agriculture du département voisin de la Haute-Saône a appelé, fin septembre, les éleveurs de son département à s’armer et à « frapper » illégalement les loups afin de protéger leurs troupeaux.

Cette position a conduit à des condamnations de la part du préfet et du ministre chargé de l’Environnement.

La métropolitaine compte environ un millier de loups et le quota d’abattage est fixé à 19 % de la population recensée par an. En 2022, les indemnisations pour les dégâts causés par les loups s’élèvent à quatre millions d’euros.

 
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