« Les températures sont dignes de juin ». Au milieu de ses 3 000 à 4 000 plants de choux et de brocolis, Eric Mancellon est un peu désespéré. Le producteur agricole près de Bollène j’attends avec impatience une vraie baisse des températures dans le département. En journée, le mercure grimpe encore allègrement au-dessus des 20 degrés. « Les choux attendent en ce moment. Ils attendent qu’il fasse froid pour repartir »explique Éric Mancellon.
Ses légumes ne poussent pas correctement et le fermier a désormais peur l’apparition du mildiou. Les maladies causées par les champignons sont favorisées par le mélange de chaleur et d’humidité. “Tu viens ici le matin, c’est mouillé partout”dit Éric Mancellon. La conséquence est déjà visible sur le brocoli : « Il est noir à l’intérieur si vous le coupez. Dans quelques jours, ils seront invendables. ».
“Ils nous tirent dessus”
Au-delà du problème climatique, le producteur de choux et de brocolis voudrait pouvoir traiter ses hectares de plantations. « Aujourd’hui, nous avons des produits de contact mais pas systémiques. Le problème, c’est que la France interdit les molécules mais sans solution derrière elles. Alors qu’en Espagne et en Italie, ils ont le droit d’utiliser ces molécules et que leurs produits arrivent chez nous, il faut nous donner le choix pour pouvoir combattre la maladie. Eric Mancellon s’agace.
Un message qu’il compte bien marteler en cas de nouvelle mobilisation du secteur à la mi-novembre.
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