Des travaux de modernisation sont prévus jusqu’en 2026 sur cette ligne du réseau particulièrement chargée, souvent pointée du doigt pour ces mauvais résultats.
La modernisation du RER B se poursuit et porte ses fruits. Considérée comme l’une des lignes de transports en commun les plus souffrantes du réseau francilien, elle doit subir un certain nombre d’aménagements. Notamment des travaux sur les infrastructures et les systèmes qui doivent permettre d’améliorer la fiabilité et la régularité de cette ligne particulièrement fréquentée. Mais cela ne peut se faire sans la fermeture temporaire de certains tronçons. Ainsi, le trafic du RER B a déjà été interrompu cette semaine sur sa partie nord tous les soirs à partir de 22h45 entre Châtelet–Les Halles et Aéroport Charles de Gaulle 2/Mitry-Claye. Et elle sera encore interrompue ce week-end pendant trois jours, du samedi 9 novembre au lundi 11 novembre, entre Denfert-Rochereau et La Croix de Berny/Robinson, dans les deux sens de circulation.
Concrètement, il ne sera donc pas possible d’aller du centre-ville de Paris au sud de la ligne, ni à Antony où l’Orlyval – qui mène à l’aéroport d’Orly – sera également fermé au public du samedi 9 au lundi 11 novembre. En alternative, deux navettes seront déployées et renforcées à partir de 5 heures du matin et jusqu’à 1 heure du matin : une navette directe desservira la Porte d’Orléans, Bourg-la-Reine et La Croix de Berny, et une navette omnibus qui desservira toutes les gares. entre Denfert-Rochereau et Bourg-la-Reine. Par ailleurs, quatre lignes régulières de bus seront également renforcées pour l’occasion : les lignes 128, 192, 197 et 394.
L’objectif de cette opération ? « La modernisation au sens large du RER B »explique Armel Desorbay, chef de projet pour cette interruption temporaire du trafic (ITC), avant de rappeler que le RER B « proche de la saturation »tout comme le RER A, est l’une des lignes les plus fréquentées d’Europe “avec plus d’un million de voyageurs quotidiens”. Nombres “augmentation de 13% en 5 ans” pour la partie sud gérée par la RATP, et 2,5 % sur l’année dernière pour l’ensemble de la ligne. « Cet afflux nécessite bien sûr une adaptation des installations ferroviaires, dont certaines sont vieillissantes »précise la RATP, selon laquelle « leur développement est impératif afin d’assurer une offre de transport efficace ».
Lire aussi
“Nous allons mettre un maximum de pression sur Alstom et la CAF” : Valérie Pécresse hausse le ton après les retards de livraison des rames du RER B
Augmenter la performance comme objectif
Au programme notamment, le renouvellement de la station de signalisation de Bourg-la-Reine et d’autres installations techniques comme les moteurs d’appareillage qui permettent aujourd’hui « pour assurer la gestion du trafic ferroviaire » de la ligne, poursuit Armel Desorbay. Cette interruption sera aussi une opportunité pour la RATP «d’adapter certaines infrastructures pour l’arrivée du MI20»ces nouvelles rames très attendues qu’Alstom peine à livrer. Prévue pour 2025, leur livraison n’interviendra finalement pas avant 2031. Cela nécessite « pour effectuer des travaux de nivellement des voies » de certains quais comme à la gare du Parc de Sceaux, mais aussi “pour renouveler la voie et le ballast” à la gare Robinson.
Au total, pas moins de 8 week-ends de fermeture totale du tronçon seront nécessaires jusqu’en 2026 pour réaliser l’ensemble de ces travaux. Une bénédiction déguisée puisqu’à long terme, ils devraient permettre « accroître la performance opérationnelle » ainsi que « améliorer le confort des voyageurs »souligne la RATP. Selon l’opérateur, il s’agit également d’un « prérequis au déploiement du futur système NExTEO ». Un tout nouvel outil d’automatisation du pilotage dont la mise en service prévue en 2031 devrait permettre « pour gagner en ponctualité et en performance ». En attendant, le RER B reste toujours à la traîne, avec un niveau de ponctualité estimé à 89,43 % en septembre.
Il y a un an, Valérie Pécresse rappelait l’attention particulière portée à cette ligne. « Nous voulons faire du RER B l’une des lignes RER les plus fiables d’Europe »a-t-elle ensuite déclaré, à l’occasion de la présentation du rapport commandé à l’expert ferroviaire Yves Ramette pour améliorer la situation de cette ligne. Le président de la région et Île-de-France Mobilités (IDFM) en ont profité pour faire pression sur la SNCF – qui exploite la ligne au nord – et la RATP – qui exploite la ligne au sud – pour qu’elles travaillent davantage. main dans la main. Et l’ambition est forte puisque l’objectif du président était de « gagner 1% de régularité par an en moyenne » atteindre « 95 % de régularité en 2031 ».
Related News :