Par
Romain Dameron
Publié le
7 novembre 2024 à 6h30
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Dernière ligne droite pour les adversaires de projet de prison in Bernes-sur-Oise (Val-d’Oise).
Le dernier tour de l’enquête publique « préalable à la déclaration d’utilité publique » se tiendra le vendredi 8 novembre 2024, de 15h à 17h30, à la mairie de Bernes et le collectif Bernes sans prison ne compte pas y retourner. les armes aussi facilement.
Deuxième prison du Val-d’Oise
Via ses réseaux sociaux, il a appelé les habitants à rencontrer le commissaire enquêteur pour lui faire part de ses inquiétudes et de ses questions.
Prévue pour 2028, cette prison de 600 places – baptisée depuis Centre pénitentiaire Nord Francilien – faisait partie du plan Val-d’Oise, présenté en mai 2021 par le Premier ministre de l’époque, Jean Castex.
L’annonce de ce projet a suscité la colère des habitants et des élus locaux. Aujourd’hui, certains d’entre eux semblent résignés. D’autres restent mobilisés et dénoncent un projet mené par la force et sans concertation.
« Nous avons demandé un rendez-vous avec la préfecture, mais notre demande est restée lettre morte. Il n’y a pas de dialogue et nos questions sur la sécurité, le travail et le financement restent sans réponse, explique Ahmed Yahyaoui, porte-parole du collectif Bernes sans prison. Il n’existe aucun canal de discussion avec la préfecture. Nous avons le projet [de prison] le moins bien géré. Ailleurs, en Île-de-France, ça va mieux. »
Il n’y a pas de dialogue et nos questions sur la sécurité, les travaux et le financement restent sans réponse.
Le manque de transparence sur les coûts, notamment l’entretien des routes, inquiète particulièrement les opposants : « Nous savons qu’il y aura des coûts supplémentaires avec l’entretien des routes, alors que les subventions aux collectivités diminuent. Qui va s’occuper d’eux ? Nous ne connaissons pas tous les impacts. »
Invité à rencontrer les élus du département le 18 octobre, Philippe Court, le préfet du Val-d’Oise, a été interrogé sur l’avancée du projet par Morgan Touboul, conseiller départemental (Lr) du canton de L’Isle- Adam.
« Nous avons désespérément besoin [de ce centre pénitentiaire] pour réduire le nombre de détenus ailleurs, a rappelé le représentant de l’Etat. Les conséquences directes de la construction seront prises en charge par Apij (Agence Immobilière Justice) pour les routes, proportionnellement à l’augmentation du trafic. Nous aborderons également des points très précis comme l’aéromodélisme ou l’assainissement. »
Dup en décembre
Selon le préfet du Val-d’Oise, le futur établissement comprendra « une partie maison d’arrêt et une partie maison d’arrêt ». Quant à la déclaration d’utilité publique (Dup) du projet, celle-ci sera prise avant fin décembre. Il est temps pour les adversaires de montrer leurs dernières cartes.
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