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Ce lycée du Lot teste une application pour lutter contre le cyberharcèlement

Par

Marc Louison

Publié le

7 novembre 2024 à 7h00

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Le Région Occitanie décidé d’agir pour lutter contre cyberintimidationet ses conséquences sur le parcours scolaire des victimes, en testant lesapplication SafeBear chez les lycéens. Elle finance ainsi 1 000 licences pour un budget de 40 000 euros. 13 lycées d’Occitanie sont concernés. Dans le Parcellele Lycée Louis Vicat de Souillac a été choisi.

« Les chiffres parlent d’eux-mêmes : Un jeune sur six en est victime de cyberharcèlement et 24% des familles y sont confrontées. Face à ce fléau contemporain, et ses répercussions souvent durables sur la santé mentale des jeunes, il est de notre responsabilité de protéger les élèves et de soutenir les parents. En Occitanie, nous testons donc pour la première fois dans 13 lycées l’application innovante SafeBear, véritable pare-feu contre les contenus haineux en ligne. Nous démontrons ainsi qu’il est possible d’agir pour que rien n’entrave la réussite et l’épanouissement des lycéens » explique Carole Delga, présidente de la Région Occitanie.

SafeBear détecte les contenus haineux

L’application SafeBear analyse les messages privés et publics reçus sur les réseaux sociaux et identifie tous les contenus haineux et discriminatoires, menaces, etc. Elle permet de stocker ces messages malveillants dans un espace dédié, un coffre-fort numérique. Ces preuves matérielles peuvent ainsi être utilisées par la personne harcelée si elle souhaite porter plainte. C’est à elle de prendre l’initiative, rien ne se fait sans son accord.

Lors de l’ouverture d’un compte SafeBear, l’utilisateur doit fournir les coordonnées d’un ou plusieurs proches (parents, amis, etc.) qui seront alertés en cas de messages haineux ou discriminatoires. Mais aucun d’entre eux n’a accès à ces messages sans le consentement de l’utilisateur.

La demande d’aujourd’hui concerne réseaux sociaux X (anciennement Twitter), TikTok, Snapchat et Instagramet devrait s’étendre à d’autres canaux, tels que les services de messagerie WhatsApp et Telegram. L’avantage de l’application est de mémoriser tous les messages, même ceux qui disparaissent automatiquement, comme sur Snapchat par exemple.

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« Face à l’ampleur du cyberharcèlement, nous avons développé une solution technologique qui détecte les contenus toxiques, alerte les parents et facilite le dépôt de plainte auprès des autorités judiciaires grâce à des preuves certifiées et opposables. Sur la base du volontariat, les lycéens d’Occitanie pourront utiliser l’application et se protéger de la toxicité sur les réseaux sociaux. SafeBear fait partie d’un processus continu visant à garantir un environnement numérique plus sûr et plus inclusif » explique Christian Guillon, co-fondateur de l’application SafeBear.

13 lycées en Occitanie

L’expérimentation est donc lancée dans 13 lycées d’Occitanie, un par département, sélectionnés en partenariat avec les rectorats. Les étudiants volontaires ont jusqu’à mi-novembre pour s’inscrire sur la plateforme SafeBear et recevront un code d’activation de l’application lors de son lancement effectif.

Dans le Lot, c’est le lycée Louis Vicat de Souillac qui a été retenu. Son principal Olivier Fourèsarrivé à la rentrée de septembre, explique que l’établissement compte une centaine de licences. L’information a été transmise aux élèves et à leurs parents avant les vacances scolaires de la Toussaint. Les étudiants peuvent s’inscrire via un lien. Dans le cadre du programme PHARe de l’Éducation Nationale, le lycée Louis Vicat, qui compte 323 élèves, organise régulièrement des opérations de prévention avec la gendarmerie et les associations. Ce vendredi 8 novembre, les élèves participeront à la Journée nationale contre le harcèlement scolaire, organisée par la Ligue de l’Éducation.

Kilian Vaysse, président de l’ACDH (Association contre les discriminations et le harcèlement) Lot et Occitaniesalue l’initiative de la Région. « L’application elle-même est très pertinente. Il vous permettra de créer un fichier en enregistrant les conversations habituellement supprimées. » L’absence et le manque de preuves posent un réel problème lorsque la victime et son entourage souhaitent porter plainte. Les bénévoles de l’ACDH sont souvent confrontés à cette difficulté. Killian Vaysse dit « rester vigilant » pour évaluer le véritable impact de cette application. Est-ce que cela dissuadera vraiment les harceleurs ? Nous souhaitons…

À propos de SafeBear

Fondée en 2022, SafeBear est une start-up française qui a développé sa propre intelligence artificielle pour détecter et analyser les contenus toxiques. L’objectif de la start-up est de protéger les utilisateurs des plateformes en ligne (réseaux sociaux, jeux, rencontres) et de faciliter les démarches judiciaires. SafeBear a déposé 2 brevets internationaux qui en font la seule solution certifiant des preuves dans le cadre d’un dépôt de plainte. L’abonnement annuel coûte 48 euros.

Site : https://safebear.ai

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