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le DFCO entame sa restructuration, des licenciements à venir

Des changements à venir dans l’effectif du DFCO, actuellement 7ème du National. « J’espère ne pas devoir me séparer d’une partie du personnel, mais si, à un moment donné, cela peut contribuer à préserver 90 % des emplois, c’est ma responsabilité de le faire », a déclaré le nouveau président Pierre-Henri Deballon au micro de Bleu Bourgogneau moment du rachat en juillet dernier. Comme relayé depuis par nos confrères de Bien public fin septembre, puis d’ici Les Echos cette semaine, la situation se précise. Des licenciements devraient intervenir prochainement, confirme Pierre-Henri Deballon, contacté par France Bleu Bourgogne ce mercredi.

Dix départs parmi le personnel administratif

Au total, entre la section professionnelle et l’association, le DFCO compte 160 salariés, dont le personnel administratif, qui travaille dans les bureaux, et le secteur sportif (joueurs et dirigeants). Pierre-Henri Deballon indique au Échos vers lequel il se dirige “des licenciements économiques, avec 50% du personnel administratif, soit une dizaine de personnes dans l’immédiat”. Selon nos informations, le fondateur de Weezevent doit rencontrer les salariés ce jeudi au centre de formation de Saint-Apollinaire pour lui annoncer la décision.

“Ce n’est pas facile, c’est très dur, mais il n’y a pas d’autres solutions”regrette-t-il auprès de France Bleu Bourgogne ce mercredi. “C’est une question de vie ou de mort, précise Pierre-Henri Deballon. Ce n’est pas un manque d’ambition, nous sommes obligés de faire des choix forts. Sinon, dans trois ans, vous me verrez marcher derrière le cercueil du club. .

Pourquoi une telle restructuration ?

Avec un déficit annuel de sept millions d’euros En National, et opération héritée du passé récent dans le monde professionnel, la situation n’était plus tenable selon le nouveau président. En troisième division, paysage semi-amateur, pas de droits , contrairement à la Ligue 1, et, dans une moindre mesure, à la Ligue 2. Le Stade Gaston-Gérard est moins équipé – un richesse environ 5 000 spectateurs cette saison en National – avec 1 500 abonnés – contre environ 12 000 en moyenne avant la crise du Covid-19 en Ligue 1.

Les récents transferts – Cyriaque Irié à Troyes pour trois millions d’euros, Rayane Messi à Strasbourg pour un million – ne compensent pas les pertes. La location des infrastructures – centre de formation, Stade Gaston-Gérard – représente une part importante du budget, plusieurs centaines de milliers d’euros par an. Des accords, héritages d’années dans l’élite, alourdissent les comptes, comme ce contrat qui court jusqu’en 2028 pour le bus estampillé « DFCO » : 40 000 euros par an, sans rouler, une facture à laquelle il faut évidemment ajouter l’essence, l’entretien et péages.

Le nouveau propriétaire veut revenir “à une forme de réalité”. Entre autres pistes pour réduire la taille, il envisage de revoir les contrats avec certains fournisseurs, mais aussi le « rythme de vie » du club. Pêle-mêle, il évoque avec France Bleu Bourgogne le coût des déplacements en train, la réservation des hôtels à l’extérieur à la veille des matches, les stages de pré-saison, ou encore la taille du staff pour encadrer les équipes.

Quel avenir pour la section féminine ?

Quid de la section féminine, qui évolue dans l’élite depuis sept saisons, et qui réalise un excellent début d’année, avec une quatrième place en Premier League ? Et qui vient d’inaugurer son centre de formationreconnu par la FFF, en juillet dernier ? Selon Pierre-Henri Deballon dans les colonnes des Echos, « Son budget de fonctionnement est déficitaire d’un peu plus de 500 000 euros. Il faut le rééquilibrer avant la fin de la saison ». Le nouveau propriétaire ouvre également la porte à la recherche d’un acheteur pour le DFCO féminin.

Il vise une réduction drastique de la masse salariale de la section féminine, sans quoi l’avenir deviendra très sombre. “C’est le scénario le plus probable, car je ne veux pas que l’équipe féminine s’arrête complètement, mais ce n’est pas exclu”, declares Pierre-Henri Deballon, still in Les Echos.

“J’ai le rôle du méchant qui ne veut pas du football féminin, mais non !”il se défend sur France Bleu Bourgogne. Il met en avant un modèle économique intenable, avec seulement 50 abonnés, quelques centaines de personnes à Gaston-Gérard pour regarder les matchs, et la difficulté de trouver des mécènes, qu’ils soient des partenaires privés ou publics (région et département).

Et le centre d’entraînement masculin ?

En janvier 2014, le DFCO a inauguré son centre de formation. Installé d’abord aux Poussots, puis à Saint-Apollinaire. Près de onze ans plus tard, la crèche de l’équipe masculine est elle aussi menacée par une restructuration. Toujours dans Les Echos, Pierre-Henri Deballon annonce vouloir “continuer la formation” mais sans « garder l’agrément FFF et Ligue, beaucoup trop contraignant pour le football français en général, avec son staff médical, ses installations, etc. On va revenir à un fonctionnement plus associatif. La décision est imminente ».

“Ce n’est pas réglé”précise Pierre-Henri Deballon à France Bleu Bourgogne ce mercredi, expliquant que le cahier des charges imposé par les instances du football « ça coûte une fortune ». “On n’arrête pas de s’entraîner, mais on revient à une forme de réalité”précise-t-il. Il prend l’exemple du milieu Jordan Marié, aujourd’hui capitaine de l’équipe, formé au DFCO… avant que le centre de formation ne soit certifié.

Pour réduire ses coûts et dépenses, le DFCO a déjà vendu le complexe du centre d’entraînement de Saint-Apollinaire, où s’entraînent et vivent les équipes de jeunes et féminines depuis 2022. Il a été acquis par la Métropole de Dijon, décision officialisée le 26 septembre 2024, pour le somme de 11,9 millions d’euros. Une somme qui a servi à rembourser la dette bancaire du DFCO. Sur ces près de 12 millions, 5,4 millions sont effectivement venus remplir les caisses du club. “Et si on ne fait rien, en juillet, c’est parti”calculates Pierre-Henri Deballon on France Bleu Bourgogne.

 
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