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en Réunion, un COSPAR II est-il possible ?

Les mobilisations contre la vie chère se multiplient en Outre-mer et à Paris, à La Réunion un COSPAR II est en discussion. Le mouvement social de mars 2009 pourrait-il s’y reproduire ? Les syndicats et les politiques y réfléchissent. Reste à savoir si la population réunionnaise suivra, comme en Martinique.

Un COSPAR II est-il possible ? Alors que la vie chère reste d’actualité dans les Outre-mer, une mobilisation comme celle de 2009 à La Réunion est-elle à nouveau possible ? En Martinique, la population mène un long combat depuis septembre dernier.

En mars 2009, les Réunionnais se sont massivement mobilisés contre la vie chère, comme aux Antilles. Des milliers de personnes ont défilé dans les rues de Saint-Denis, répondant à l’appel du COSPAR, le Collectif des organisations syndicales, politiques et associatives de La Réunion, pour exiger une augmentation des salaires et une baisse des prix des produits alimentaires. première nécessité.

Le mouvement avait trouvé une issue favorable, avec la mise en œuvre d’avancées comme la création du Bouclier Prix-Qualité ou l’augmentation des salaires des travailleurs gagnant moins de 1,4 fois le SMIC. Cette prime COSPAR, née d’un accord entre les syndicats et le Medef le 25 mai 2009, ne durera que trois ans.

Cependant, le problème de la vie chère reste d’actualité, notamment dans les territoires d’outre-mer. En Martinique, la population se mobilise à nouveau depuis septembre dernier. Un mouvement, marqué par des violences urbaines, qui a permis la conclusion d’un protocole. Les Martiniquais ont obtenu la suppression de la TVA jusqu’à fin 2027 sur une liste de produits essentiels, et l’engagement de baisser les prix de 20 % en moyenne.

Au-delà de la Martinique, tous les territoires d’outre-mer sont touchés par la cherté de la vie. Ce dimanche 3 novembre, des milliers de manifestants, issus de la diaspora antillaise, réunionnaise, calédonienne ou encore mahoraise, ont défilé à Paris.

Un combat également porté devant l’Assemblée nationale. Un amendement adopté au 1ère En lecture par les députés, le 26 octobre, il est prévu de supprimer la TVA sur tous les produits dans les cinq départements d’outre-mer.

» La situation du coût de la vie est plus ou moins similaire dans l’ensemble des territoires d’outre-mer. Et la population souffre aujourd’hui énormément du manque de pouvoir d’achat, des prix élevés et des factures qui explosent. “, estimates Jean-Hugues Ratenon, MP for Réunion and COSPAR figure in 2009.

Pour le député réunionnais, face au « planification sociale « Du Gouvernement, la population doit entrer dans un rapport de force.

Je pense qu’il est important que les hommes et les femmes du pays se mobilisent, qu’il y ait cette dynamique dans tout l’Outre-mer, auprès des organisations syndicales, des politiques, des associations, des collectifs, des amis aussi auprès des citoyens, auprès de la population en général.

Jean-Hugues Ratenon, deputy for Réunion

Sans mobilisation, pas de discussion et donc pas d’avancée, c’est en substance ce que Jean-Hugues Ratenon a retranscrit de son entretien hier, lundi 4 novembre, avec le ministre chargé de l’Outre-mer, Jean-Noël Buffet.

A La Réunion, après l’appel des syndicats à manifester pour la défense du pouvoir d’achat le 1erest en octobre dernier, une nouvelle mobilisation est prévue. Jean-Paul Paquiry, le secrétaire général de Force ouvrière à la Réunion, a relancé l’idée d’un COSPAR II, lors de son intervention le matin de La Réunion le 1ère ce mardi 5 novembre.

Nous préparons un COSPAR II, avec la CGTR, avec toutes les organisations syndicales qui ont compris que le problème du coût de la vie est un vrai sujet ici à La Réunion.

Jean-Paul Paquiry, secrétaire général de Force ouvrière à La Réunion

La population doit encore se mobiliser, estime Jacky Balmine, le secrétaire général de la CGTR. Son syndicat était majoritaire lors du premier COSPAR. » Sans mobilisation, il n’y aura jamais rien », a-t-il déclaré. Pour Jacky Balmine, le résultat s’obtient par la rue.

Il est difficile d’envisager que les employeurs rejoignent ce nouveau mouvement social, s’il existait. Une nouvelle augmentation des salaires dans une conjoncture économique défavorable n’est pas possible, selon Didier Faucher, le président du Medef Réunion.

Augmenter le coût du travail à La Réunion dans notre contexte très particulier sera un véritable tsunami économique dont les conséquences sont claires. Il y aura à la fois des licenciements, d’une part, car de nombreuses entreprises ne pourront pas résister à une augmentation des coûts de main-d’œuvre, et d’autre part probablement aussi une augmentation des prix, car l’entreprise ne pourra pas ne pas tenir.

Didier Faucher, president of Medef Réunion

Un projet de loi, déposé par le groupe Socialistes et alliés, sera examiné à l’Assemblée nationale lors de la session parlementaire du groupe, prévue le 12 décembre. Le texte vise à prendre des mesures d’urgence contre la cherté de la vie et à réguler la concentration des acteurs économiques. dans les territoires d’outre-mer.

Il évoquera le pouvoir des observatoires de prix, de marges et de revenus dans la formation des prix BQP, ou encore la transparence sur les marges des distributeurs et autres acteurs économiques.

 
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