«Nous avons reçu certaines choses, mais c’est loin de ce que nous avions demandé.” LE agriculteurs de l’Oise en avoir de gros. À commencer par Matthieu Carpentier, président des Jeunes Agriculteurs du département depuis février dernier. “Nous avons eu une année compliquée, avec de mauvaises récoltes, la fièvre catarrhale…énumère le jeune agriculteur. Tous les secteurs sont concernés, même le maïs, la betterave et la pomme de terre. Il y a un inconfort à la campagne.»
Un malaise qui avait déjà donné lieu à de nombreuses manifestations dans toute la France en janvier dernier. Et qui n’a pas été réconforté par le gouvernement. En tout cas pas suffisant selon les professionnels. “Des choses sont sorties récemment, comme le contrôle uniquenote Matthieu Carpentier. Et heureusement. Certains ont eu cinq contrôles sur cinq thématiques différentes en peu de temps, c’est beaucoup de stress, même s’il n’y a jamais de sanction majeure.»
Assouplissement des contrôles et fin de la concurrence déloyale
Concernant ces contrôles de qualité, les Jeunes Agriculteurs demandent plus de flexibilité. «Il arrive que nous commettions des erreurs. Un jour, un collègue a fait une faute d’orthographe sur le nom d’un produit et il a été puni pour cela. Nous demandons le droit à l’erreur, car tout cela provoque un stress énorme.» Un stress qui provoque parfois des drames, pouvant aller du simple burn-out au suicide.
Autre plainte forte des professionnels, la fin de la concurrence déloyale au sein de l’Union européenne. “On retrouve sur les étals des fruits et légumes traités avec des produits interdits en France, à côté de nos produits, c’est une concurrence déloyale» clame Matthieu Carpentier. Le chou belge n’aura pas la même tête que le chou français. Il faut que ça évolue.»
Les panneaux d’entrée du village supprimés
Pour manifester leur mécontentement, les agriculteurs ont décidé de reprendre leur dada. Ou plutôt leurs tracteurs. Comme les panneaux restitués en début d’année, ils ont cette fois supprimé de nombreux panneaux entrée des communes, notamment sur la D1001, entre Sainte-Geneviève et Beauvais, mais aussi au nord de la ville-préfecture. Et prévoyez de nouvelles manifestations. “L’objectif est de dire que nous sommes là, mais que nous sommes perdus. Nous voulons envoyer un signal fort» précise le président des Jeunes Agriculteurs de l’Oise. Il y a quelques réunions en préparation, on verra. Mais ça peut être quelque chose de fort.»
Dans l’Oise, les premières manifestations sont prévues vers le 15 novembre.
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