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Annie Genevard, la ministre de l’Agriculture, était dans le Tarn ce lundi, pour répondre aux inquiétudes des éleveurs liées à la crise sanitaire qu’ils traversent. Malgré plusieurs annonces, les agriculteurs restent dans une situation désespérée.
Déplacez-vous à toute vitesse pour la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, entre Tarn et Aude, dans le Lauragais, ce lundi et mardi. Arrivée lundi à 16h15 à Montgey, sur la ferme de la famille Semenou, elle est repartie, après un temps d’échange avec les élus et représentants des agriculteurs, peu avant 18 heures, en direction de Castelnaudary.
Le contexte de la visite ? La crise sanitaire à laquelle sont confrontés les agriculteurs. La fièvre catarrhale du mouton (FBC) et la maladie hémorragique épizootique (MHE), en particulier, frappent durement les élevages de moutons et, dans une moindre mesure, les élevages de bovins. “L’Occitanie est un territoire particulièrement souffrant, en termes de revenus, de climat… C’est sur ces territoires que nous devons être particulièrement présents.”
Des solutions à l’échelle européenne
Face aux inquiétudes des éleveurs, Annie Genevard est venue avec des annonces. 2 millions de vaccins supplémentaires commandés, sur le FCO3, s’ajoutant aux 12 millions déjà commandés. « Pour les autres maladies, c’est compliqué, car on est face à une perte de souveraineté de la France. Nous n’avons pas de laboratoire capable de nous fournir les vaccins qui seraient nécessaires contre le MHE et le FCO8. » Mais aussi, un projet mené au niveau européen, la création d’une banque de vaccins. Et au niveau national, “lancer les assises de la santé animale en début d’année, mettre autour d’une table éleveurs, laboratoires, professionnels et services de l’Etat pour reprendre un peu la main et ne pas subir ces épidémies”.
Christophe Rieunau, secrétaire général de la FDSEA, s’est montré plus que partagé à l’issue de l’échange avec le ministre. « Nous nous attendions à plus d’annonces. Le Tarn est aujourd’hui le territoire le plus touché par la maladie MHE. Et elle a annoncé des mesures. Oui, il y a des discussions approfondies, c’est nécessaire parce que demain il faudra aller plus vite sur ce type de crise qui va forcément se répéter. Mais cela ne résoudra pas la crise dans laquelle nous nous trouvons. Nous avons besoin de moyens solides pour réduire la mortalité. Nous avons besoin de vaccins, de soutien.
Des discussions « intéressantes » reconnaît toutefois Christophe Rieunau. De nature à apaiser les mouvements prévus à la mi-novembre ? « Discuter avec un ministre ne calme pas. Ce qui calme, c’est un ministre et un Etat qui met les moyens ! Nous n’avons pas forcément ressenti cela aujourd’hui… »
Le président du département du Tarn, Christophe Ramond, n’a pas dit autre chose : « Elle n’a apporté aucune solution concrète au fléau des maladies MHE et FCO. C’est indigne du désarroi des éleveurs ! Le Tarn est le plus touché d’Occitanie et le deuxième de France. Il faut de toute urgence assurer la couverture vaccinale et garantir l’indemnisation de toutes les pertes », a conclu le président du Tarn. La ministre poursuit sa visite dans l’Aude ce mardi, avec cette fois de « nouvelles annonces ».
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