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survivant des inondations en Espagne, un couple du Gard raconte une semaine dans le chaos

Basés à Saint-Brès, près d’Alès, Valérie Rambaud et Philippe Mas ont survécu aux terribles inondations qui ont frappé la région de Valence, en Espagne.

Ils partaient en vacances en Espagne. Proche de la retraite, Valérie Rambaud et Philippe Mas, couple proche de la retraite basé à Saint-Brès, près d’Alès, ont pris la route la semaine dernière avec leurs deux chiens malinois en direction de Cordoue. Le programme s’annonçait bien : retrouver un ami vivant dans cette partie de l’Espagne et participer, sur place, à un concours canin.

Dans l’enfer de Chiva

Mardi 29 octobre, sur l’autoroute espagnole, le couple observe le ciel et vérifie la météo. « À l’époque, ils prévoyaient de la pluie, mais il n’y a pas de quoi s’inquiéter »précise Philippe. Mais à Chiva, près de Valence, la police les a obligés à quitter l’autoroute, coupée à la circulation. Ils trouvent une zone industrielle sur les hauteurs du village et garent leur voiture en attendant l’accalmie. Mais soudain, l’eau monte et envahit l’habitacle. Ce soir-là, Chiva est devenue l’une des municipalités les plus durement touchées par la catastrophe. Le bilan général fait état, au moins, de 217 morts.

L’eau leur arrivant jusqu’à la taille, Valérie et Philippe parviennent à sortir dans la rue, avec leurs chiens. Par miracle, un habitant, à l’étage supérieur d’un immeuble, les fait entrer chez lui en leur jetant ses clés, suspendues à une corde. Ils s’en sont sortis indemnes, mais ont perdu leur voiture et tous leurs biens.

Mercredi 30 octobre, n’ayant plus de téléphone, “le réseau était également inaccessible”ils se rendent dans un commissariat dans l’espoir d’obtenir de l’aide et les moyens de contacter l’ambassade et leurs proches. Ils en ressortent choqués. «Ils nous ont mis dehorstestifies Valérie. L’un des policiers nous a clairement dit qu’ils n’étaient pas destinés à nous sauver, ni nous ni nos chiens.

Entre colère et solidarité

Se sentant laissés pour compte, ils trouvent finalement refuge dans un hôtel près de l’autoroute. “C’est l’hôtel Ignacioprécise Philippe. Tout le rez-de-chaussée a été détruit, mais pas les chambres à l’étage. Les managers leur en donnent un, « on voulait payer, ils ont dit non ! » Grâce à l’aide d’un sinistré, Valérie parvient à contacter ses deux fils en . Ce sont eux qui viendront les chercher, par leurs propres moyens, en voiture depuis la France vendredi 1est Novembre.

En attendant, le couple a aidé le personnel de l’hôtel à nettoyer les dégâts. « Nous ne parlons pas espagnol, mais à la fin nous nous sommes embrassés. Ils étaient exceptionnels. » Mais une fois rentrés chez eux, la colère ne s’est pas dissipée. « Nous avons été sauvés par les victimes, même si elles avaient tout perdu. Mais normalement, c’était la police et les secours qui auraient dû le faire. »protests Valérie. “Nous comprenons leur colère contre leur gouvernement”continue Philippe. Eux-mêmes affirment n’avoir vu aucun policier ni pompier à proximité des victimes au lendemain du drame. « On est des râleurs en France, mais c’est là qu’on se dit qu’on a de la chance quand des catastrophes nous arrivent. Mais c’est l’Espagne, un pays européen.

Autour de l’hôtel où le couple a trouvé refuge, les dégâts sont considérables.
RD

L’hôtel a été ravagé par les eaux dans tout son rez-de-chaussée.
RD

Gardez un lien

Près d’une semaine après le drame, le couple continue de penser au 29 octobre. «Nous avons eu beaucoup de chancerecognizes Valérie. Mais nous sommes deux vieux fous avec deux chiens. Et si c’était des gens avec des enfants à la place de nous ?

Ils se retrouvent désormais face à leur compagnie d’assurance. Là encore, le coup est sévère. « La première chose qu’ils nous ont dit, c’est le montant de la franchise.continue-t-elle. Ensuite, ils nous ont dit que nous devions retrouver notre voiture pour la faire inspecter. Mais en serons-nous capables ? Leur véhicule, aujourd’hui accidenté, se trouve toujours à Chiva.

Outre leur colère et leur fatigue, Valérie et Philippe ont néanmoins une pensée forte pour les Espagnols qui les ont aidés. « Les hôteliers nous ont invités à revenir l’année prochaine, pour faire la fête, c’est un message fort ! D’ici là, ils envisagent de leur envoyer quelques cadeaux, peut-être pour les vacances de Noël.

 
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