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le conseiller municipal qui s’est roulé par terre en criant a démissionné

La vidéo a fait le buzz malgré lui ou sans doute pas pour les raisons qu’il aurait souhaité. Sur le terrain, ce 6 octobre dans une salle de Pantin, en Seine-Saint-Denis, Kévin Cohen a été filmé en train de crier : “ne me frappe pas”lors d’une conférence sur la Palestine organisée par le collectif « Urgence Palestine » et le média Mots d’Honneur, alors que concrètement dans les images, il n’a été touché par personne. Militant de l’Union des étudiants juifs de , le jeune homme s’est alors filmé se glissant entre les jambes d’un groupe d’hommes qui l’ont saisi par le col et les jambes pour l’évacuer de la pièce. L’homme continue de crier « Je suis frappé » tandis qu’une voix répond « Nous ne vous frappons pas ! » « .

Sur les réseaux sociaux, la vidéo a ensuite été rapidement détournée, pour se moquer. C’est même devenu un mème, pour illustrer la fausse douleur puisque le même jour l’UEJF avait posté une autre vidéo sur le réseau X de la même réunion pour dénoncer les violences contre ses militants.

Excuses et regrets

Finalement, le 31 octobre, le maire de Romainville François Dechy a annoncé la démission de cet homme, qui se trouvait également être conseiller municipal de la commune. ” Depuis plusieurs semaines, une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, impliquant Kévin Cohen (…) suscite une légitime réaction d’incompréhension et d’indignation au sein de notre ville. » écrit-il dans un communiqué publié sur le site de la mairie. “ En tant que maire, j’ai fait le choix réfléchi de ne pas réagir immédiatement devant l’urgence des réseaux sociaux, souvent sources d’escalade et d’émotions exacerbées. J’ai préféré prendre le temps d’analyser les faits, d’écouter différents points de vue et de consulter avant de prendre une décision et de m’exprimer publiquement. » Le maire confie également avoir rencontré le militant juif à deux reprises « au cours des dix derniers jours » et qu’ils ont fini par convenir que l’action menée par le militant « n’était pas compatible avec ses devoirs et responsabilités d’élu municipal. »

Le maire ajoute que le jeune homme a présenté des « excuses » et exprimé des « regrets ». Selon lui, le militant est aussi fatigué « par les violences qu’il a subies » depuis la vidéo. ” Sans ma vidéo, il n’y aurait probablement rien eu. », estime également au journal Le Parisien, le militant qui a immortalisé la scène. « En fait, c’est rentabilisé pour l’UEJF qui peut continuer ses actions comme si de rien n’était. » « Si les militants de l’UEJF nous avaient demandé la parole, nous leur aurions donné », assure également Samir Bousnina, chroniqueur à Words of Honor, qui constate le double standard : « En plus, si nous faisions cela, nous nous retrouverions plaqués au sol, en garde à vue, avec un reportage sur CNews accusant les islamistes d’avoir perturbé une conférence… »

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