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Mahorais vanilla is jubilant

Comme chaque année, la vanille est en fête à Mayotte en novembre. Les agriculteurs et représentants des structures agricoles valorisent la vanille à travers leur production végétale.

« Un secteur qui redémarre après un déclin »

Fundi Madi, producteur agricole, sans qui la culture de la vanille à Mayotte aurait certainement disparu, rappelle qu’à l’époque coloniale, la vanille était devenir une épice emblématique. Après un âge d’or dans les années 1970, la culture de la vanille s’essouffle peu à peu. « Mais heureusement quelques producteurs passionnés avaient conservé la ferme et ont pu se regrouper pour sauver la filière. Jusqu’à aujourd’hui, grâce à l’association, nous avons soutenu ce secteur. » Selon lui, les jeunes doivent désormais prendre le relais. « Nous souhaitons que les jeunes prennent le relais dans le secteur. »

Les acteurs de la vanille réunis lors d’une conférence de presse donnée jeudi 31 octobre à la LPO de Kawéni

Parmi les agriculteurs, un jeune producteur de vanille, Abassi Dimassi, membre de l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte, fait écho à ce point : « Les producteurs sont des gens d’un certain âge, c’est notre responsabilité, nous la jeunesse de Mayotte de s’implanter en la filière pour que Mayotte préserve son image d’île productrice de vanille et la qualité qui y est associée. L’association œuvre à structurer la filière pour identifier les producteurs et les sensibiliser aux bonnes pratiques. »

« Nos étudiants seront les ambassadeurs de la vanille mahoraise »

Une tonne de vanille est produite chaque année à Mayotte, contre 35 tonnes à la Réunion et près de 140 aux Comores.

Comme elle a été importée, la vanille a mis du temps à trouver sa place dans la cuisine mahoraise. « Avant, c’était un produit très peu utilisé dans la cuisine mahoraise car c’était un produit qui était majoritairement importé, donc il y a beaucoup de travail à faire sur la valorisation du produit sur le territoire, et cela implique les jeunes. », rappelle Julie Moutet, coordinatrice de l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte. Dans ce contexte, la directrice de la LPO de Kawéni, Aminata Thienta, souhaite « explorer dans le domaine pédagogique » toutes les voies d’accroître le savoir-faire des élèves sur la vanille, afin de l’ancrer dans la tradition culinaire de l’école. île : « Nous sommes là pour vous apporter ce que nous pouvons pour la structuration de la filière vanille. C’est important car la vanille va progressivement intégrer les menus des lycées et ainsi s’inscrire durablement dans la cuisine mahoraise. Nos étudiants seront les ambassadeurs de la vanille mahoraise. »

Un océan de saveurs compétitif

Julie Moutet mettant ce premier « lot » de vanille au séchoir (image d’archive/DR)

Mais si la vanille mahoraise a de belles perspectives devant elle, elle baigne dans un océan de saveurs compétitif. En effet, l’île aux parfums n’est pas le seul territoire producteur de vanille de l’océan Indien. Et la concurrence n’est pas des moindres. De fil en aiguille, les vanilles produites aux Comores, à Madagascar et à la Réunion ont pris une place notable sur le marché international de la vanille. Face à cela, les producteurs mahorais sont lucides : « Nous ne sommes pas compétitifs si l’on considère le coût de la main d’œuvre. Cependant, la seule façon de nous démarquer est d’offrir un produit de meilleure qualité. C’est vraiment l’objectif de l’association d’évoluer vers la qualité la plus optimale possible. », estime Julie Moutet. Pour y parvenir, un projet de recherche est mené avec le laboratoire de chimie du Centre d’excellence rurale Coconi, pour analyser la qualité de la vanille mahoraise par rapport à la vanille des territoires voisins. « Nous essayons de trouver les biomarqueurs chimiques qui nous différencieront de la vanille de la Réunion, de Malgache ou des Comores. » Les résultats de cette analyse seront présentés lors de la Fête de la Vanille à Coconi le samedi 30 novembre.

Des dates à retenir

Cette année, grâce à un soutien important du Département, l’association peut organiser plusieurs événements pour promouvoir la production locale de vanille.

  • Ainsi, la semaine du 25 novembre 2024, les producteurs de vanille sensibiliseront les élèves du CP au CM2 à la production de vanille en réalisant des ateliers et en planifiant une visite de leur exploitation.
  • Samedi 30 novembre 2024, tout le Pôle d’Excellence Rurale de Coconi sera mobilisé pour la Fête de la Vanille. Conférences, animations, dégustations et ventes de produits locaux seront au programme. Par ailleurs, cette journée sera également l’occasion de dévoiler les noms des gagnants d’un concours sur la vanille noire, où huit candidats ont présenté leur vanille à sept jurés, pour tenter de remporter différents prix : « le prix de la meilleure qualité de vanille ». , “le prix du plus gros volume de vanille”, “le prix de la plus grosse gousse”, où des bons d’achat d’une valeur de 50 à 100 euros pourront être remis aux gagnants. Enfin, une conférence sera organisée pour présenter les résultats d’un projet d’analyse comparative de la qualité de la vanille mahoraise par rapport aux autres vanilles de l’océan Indien.
  • Dimanche 1er décembre 2024, plusieurs fermes de vanille de l’île seront ouvertes au public (sur réservation).

Mathilde Hangard

 
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