En 2014, lors de la Route du Rhum, Armel Le Cléac’h, skipper du maxi-Banque Populaire VII, se blesse à la main et est remplacé par Loïck Peyron… qui remporte alors la transatlantique en solitaire.
Pour le Vendée Globe, chaque skipper peut disposer d’un skipper de remplacement : « Pour que cela ne remette pas en cause l’ensemble du projet. De nombreux projets ont décidé d’adopter cette approche. Quand on voit les sommes investies, de la part des sponsors et l’investissement des équipes… Ne pas partir car malheureusement, un accident arrive au skipper, ça paraît logique et prudent», explique Christopher Pratt, remplaçant de Sébastien Simon pour le troisième. temps : « Avec Armel (Le Cléac’h en 2016) et Jérémie (Beyou en 2020), la suite logique des Transats Jacques Vabre et le travail que nous avons eu ensemble lors de la campagne du Vendée Globe. Pour Sébastien, c’est un. volonté du skipper et du sponsor de s’assurer en cas de problème physique.
Prêt jusqu’à dix jours après le départ
Yann Eliès, doublure de Yoann Richomme, ajoute que son rôle « peut être activé à tout moment jusqu’à dix jours après le départ. Si Yoann devait faire face à une blessure, une maladie ou un accident de dernière minute, je serais prêt à prendre sa place. En cas d’incident dans les premières heures de course, je pourrais alors prendre le relais.
Cela n’est jamais arrivé sur le Vendée Globe. Alex Thomson a dû être remplacé lors de la Barcelona World Race 2011 après une opération chirurgicale d’urgence pour une appendicite. François Guiffant, qui espérait être au départ comme « skipper régulier » mais n’a pas accédé aux « 40 du Vendée Globe », est remplaçant sur deux bateaux. Il avait vécu la situation inverse pour la dernière Route du Rhum. « Honnêtement, j’espère que cela n’arrivera pas. J’ai quand même fait un peu de navigation avec Louis (Duc) pour regarder le bateau. Je vais aussi passer sur Lazare, le bateau de Tanguy (Le Turquais) avant le départ.
Ayez votre sac et vos bottes à portée de main
Il faut savoir que, pour les remplacements, la qualification n’est pas obligatoire pour tout le monde : « Il y a un comité de sélection au sein de la direction de course qui valide. Il faut aussi être réaliste : ce sont des scénarios très improbables », explique Christopher Pratt, un autre skipper susceptible de partir au pied levé : « Nous ne sommes pas très nombreux à pouvoir partir au pied levé sur un Vendée Globe. Par rapport aux autres années, il y a plus de skippers qui partiront pour le Vendée Globe, nous arrivons donc au terme de cet exercice. Trouver des personnes qui ont à la fois de l’expérience et de la disponibilité n’est pas si courant.
François Guiffant confirme : « C’est une situation étrange d’être remplaçant mais nous avons appelé la direction de course pour voir si c’était possible et il n’y a pas de contre-indications. Il y a très peu de probabilité que deux skippers aient un problème en même temps. »
« J’aurais aimé être à leur place »
C’est un rôle un peu ingrat pour les skippers remplaçants qui rêvent souvent de faire le tour du monde en solitaire. « Je n’espère vraiment pas qu’il leur arrive quelque chose mais il faut être prêt à monter sur l’un des bateaux au dernier moment. Donc physiquement, j’essaie de garder la forme et le rythme. Ma qualification en poche, mon dossier médical prêt…, je n’ai pas d’obligation particulière autre que de poser mon sac de marin à bord de mon camion lorsque je me rends aux Sables d’Olonne au cas où.
Christopher Pratt est prêt : « J’ai envie d’y aller et j’aurais aimé être à leur place mais c’est comme ça. Mon heure viendra ou pas, mais j’ai d’autres raisons de vivre en attendant.
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