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cet ancien pilote de motocross façonne les champions de demain

Par

Maxime Pernet

Publié le

3 novembre 2024 à 7h50

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Il n’est peut-être pas connu du grand public mais néanmoins, dans le monde de Vendée motocross, its name is unmissable.

Tous les futurs champions travaillent avec lui. Il s’agit de Valentin Teillet, 34 ans, un pur passionné qui a fait très tôt ses premiers pas sur les pédales.

« J’ai commencé ma carrière comme pilote. J’ai eu la chance de signer mon premier contrat professionnel à 15 ans », se souvient-il.

A ce moment-là, dans sa tête, un seul objectif : “Devenez un champion du monde”.

Celui qui a débuté sa première à l’âge de trois ans possède un palmarès très étoffé : champion d’Europe SX2 en 2012, trois fois vice-champion de MX1 et médaille de bronze aux championnats du monde juniors.

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« J’ai fait des podiums, et puis J’ai eu des blessures, ce qui m’a fait réfléchir à mon avenir. » Il prend alors la décision de passer de l’autre côté de la moto, et valide un diplôme d’État de motocyclisme.

Ce qui l’amène, en 2019, pour créer sa propre équipe : 737 performance.

« C’est une toute autre vie que j’ai commencée, dans le but de développer le motocross auprès des jeunes, pour les accompagner. »

Valentin Teillet

“Je sais ce que signifie le sacrifice”

Pas forcément facile. Il faut alors faire ses preuves, et réussir convaincre les jeunes que son équipe est l’endroit où être.

« Ma chance était que ma carrière de pilote m’a donné une certaine crédibilité dès le début. Ils m’ont fait confiance assez rapidement. »

Sa force aussi est d’apporter un soutien mondial, et pas seulement sportif. « Je regarde l’entourage du pilote. Les parents doivent aussi me faire confiance, que nous ne sommes pas en contradiction pour avancer ensemble. »

Il accompagne ses protégés lors des compétitions en leur fournissant un soutien psychologique et leur inculque une mentalité de gagnant.

« Je pense que ce qui change, c’est que j’étais pilote avant. Je sais ce que représentent les sacrifices que je leur demande pour les avoir vécus. »

Valentin Teillet

Notamment pour progresser techniquement, qui était sa spécialité lorsqu’il était encore aux commandes.

Valentin Teillet. ©Valentin Teillet

Hors des sentiers battus

Un soutien qui paie, puisqu’un certain Mathis Valin lui apporte le titre de vice-champion de France dès la première annéeavant de devenir champion l’année suivante.

Sa recette : une dose de savoir-faire, mêlée à une mentalité hors des sentiers battus.

« Pour Mathis, je ne lui ai pas fait suivre le cursus normal. J’ai fait le choix de rester dans une catégorie inférieure pendant encore un an pour qu’il continue à progresser. »

Une décision pas toujours comprise sur le moment, mais le temps lui donnera largement raison. « J’étais sûr de moi et Mathis m’a fait confiance. »

Preuve qu’être grand, c’est aussi parfois ne pas hésiter à aller à contre-courant pour aller plus loin.

Longue liste de champions

Aujourd’hui, son palmarès en tant qu’entraîneur montre toute l’étendue de son talent : quatre fois champion de France, deux fois champion d’Europe et une fois champion du monde.

Avec des noms qui résonnent dans le monde du motocross : Valin, bien sûr, son « plus grand succès » qui rejoindra également le circuit mondial à la rentrée, mais aussi David Herbreteau, Anthony Bourbon… Cette année encore, il a révélé de purs talentsencore très jeune mais avec un long parcours à suivre, qui s’apparente déjà à celui des champions : Slenny Goyer, champion d’Europe, ou encore Timoteï Cez, tout juste dix ans au compteur !

Au point qu’il n’est même pas élogieux de parler de formation de champions, mais simplement factuel. Il reste cependant très modeste à ce sujet. ” Ma plus grande satisfaction est de voir mes pilotes sur les podiums. J’adore voir leurs évolutions. »

Ici avec Sleny Goyer, lors de son titre de champion. ©Valentin Teillet

Coach et entrepreneur

Valentin Teillet vit aujourd’hui de son activité de coach. Pour pérenniser son entreprise, il a également dû se reconvertir en chef d’entreprise, constamment à la recherche de sponsors dans un sport qui reste cher.

« Nous avons la chance de pouvoir compter sur beaucoup de partenaires locaux, mais c’est toujours un peu difficile. » Une réalité économique parfois cruelle, qui l’a récemment contraint à se séparer de Slenny Goyer, faute de moyens suffisants pour continuer à emmener encore plus haut le futur champion.

Mais sa passion est plus importante. « Je gagne ma vie normalement. Je n’ai pas besoin de grand chose pour vivre. »

Le coach continue donc son chemin, avec les pilotes déjà engagés, mais aussi depuis peu en élargissant son spectre, avecla création de My Moto Coaching, un service en ligne entièrement dédié aux petits et grands souhaitant rejoindre le chemin tracé par les plus grands pilotes… « Je préfère de loin ma vie d’aujourd’hui, je suis épanouie. »

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