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une association dénonce le mauvais traitement des animaux errants

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La mort de plusieurs chats dans le Gers, qui auraient été tués alors qu’ils étaient censés être stérilisés, souligne la nécessité de réguler la prolifération des animaux errants. L’association « Le Gang des matous » appelle à la responsabilisation et à l’action.

“Les animaux ne sont pas des objets” : ce message, relayé par les associations de protection des animaux, résonne particulièrement dans le Gers, où la mort récente de plusieurs chats à Monblanc suscite l’indignation. Une tragédie révélée par le Cat Gang, qui choque et interpelle : pourquoi en arriver là ?

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Depuis 2019, cette association et ses bénévoles œuvrent pour protéger, accueillir, stériliser et trouver un foyer aux chats, sans être un refuge officiel. « Nous recevons une dizaine d’appels par jour », précise Liliane Broussard, présidente de l’organisme. Selon les saisons, les demandes varient, un rappel opportun à l’approche des fêtes : « Offrir un chat ou un autre animal pour Noël n’est pas une bonne idée. »

Une demande croissante de sollicitation

Le défi de l’association ne réside pas tant dans le nombre d’appels que dans la complexité des interventions nécessaires, qui impliquent trésorerie, logistique et coordination avec les vétérinaires. « Les gens exigent de la rapidité dans nos interventions ; dès qu’ils nous appellent, ils croient que le problème est ailleurs et qu’ils sont déchargés de toute responsabilité », ajoute Magali, membre du bureau du Gang des catous. Aujourd’hui, l’association travaille avec plusieurs communes avec lesquelles elle a signé une convention pour réaliser des opérations.

127 chats ont pu trouver refuge grâce à l’association depuis le début de l’année.
DDM – SÉBASTIEN LAPEYRÈRE

Toutefois, si les communes ont l’obligation légale de prendre soin des animaux errants, la réalité est plus compliquée. « Trop de gens voient encore les chatons ou les chiots comme de simples compagnons mignons, sans comprendre l’importance de leur bien-être à long terme », souligne Liliane Broussard. Elle dénonce également le manque de moyens accordés par l’État aux collectivités : « Les petites mairies n’ont pas les moyens de financer les opérations de stérilisation, et l’État ne prévoit pas de subventions spécifiques pour cela. »

Contrairement à la Belgique ou à l’Espagne, la n’impose aucune obligation de stériliser les chats, un choix lourd de conséquences. Selon la Fondation Brigitte Bardot, une chatte peut avoir jusqu’à trois portées par an, soit environ 12 chatons la première année, 144 la deuxième et jusqu’à 1 728 la troisième. Cette prolifération pose de sérieux problèmes de consanguinité et de santé.

L’association a récemment sauvé ces deux chatons.
DDM – SÉBASTIEN LAPEYRÈRE

Dans le Gers, les demandes explosent : « Depuis notre création, la demande est croissante », souligne Liliane Broussard. En France, le nombre de chats errants est estimé à environ 11 millions. « Il faut imposer la stérilisation des chats errants, et j’irais jusqu’à dire qu’il faut obliger les gens à stériliser leurs animaux. Des solutions existent pour les aider.

Sans de telles mesures, la prolifération des chats, notamment en milieu rural, conduit parfois à des actes irréparables. « Nous ne comprenons toujours pas comment la situation a pu dégénérer à ce point à Monblanc. Les chats auraient pu être placés ; nous avions un accord avec cette personne pour réaliser la stérilisation et nous avions déjà collaboré avec elle », raconte Liliane Broussard. Cette affaire tragique pousse plusieurs associations à envisager de se constituer partie civile, une plainte étant en cours de préparation.

Un appel à l’action

« Il y a trop de chats aujourd’hui en France, c’est un fait. Nous le savons et nous aimerions qu’il y en ait beaucoup moins, mais certainement pas en les tuant. Il faut agir», conclut-elle. avec force.

Elle rappelle l’exemple de l’Australie, où des mesures drastiques d’euthanasie massive ont été prises il y a deux ans : « Je pense que nous pouvons agir différemment. S’il y a autant de chats, c’est bien de notre faute.

Cet appel résonne au sein des quelques associations gersoises et auprès des défenseurs des animaux. Au Gang des Matous, les membres espèrent que la situation de Monblanc et les drames qu’elle illustre permettront de mobiliser les efforts pour une meilleure prise en charge de la population féline, avec une priorité donnée à la responsabilisation des propriétaires et des communautés.

Plus d’informations sur l’association, pour des dons ou des demandes, rendez-vous sur la page Facebook « Le Gang des matous ».
 
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