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Pour implanter une antenne relais, Bouygues Telecom fait plier une mairie de Gironde

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La rédaction bordelaise

Publié le

2 novembre 2024 à 7h32

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Le tribunal administratif de Bordeaux a ordonné au maire de Parempuyre (Gironde) de « réexaminer » la demande d’ici le 2 décembre 2024. installer une antenne relais Bouygues Telecom rue du Bois de Lartigue.

Mayor Béatrice de François had in fact opposé le 3 août 2022 à la « déclaration préliminaire » de travaux déposée par Bouygues Telecom et Cellnex, son sous-traitant : elle craignait que l’antenne ne « porte atteinte au caractère et à l’intérêt du lieu ».

Une nouvelle instruction

L’opérateur de téléphonie mobile et son sous-traitant ont alors saisi la justice pour contraindre le maire à « mener une nouvelle instruction sur leur demande » dans un délai d’un mois, sous « restriction de liberté ». 300 euros par jour « retard » : leur projet s’inscrit « harmonieusement dans le paysage » et ne prévoit « aucun défrichement » ni « abattage d’arbres », contrairement à ce qu’a soutenu le maire de la commune. Aucun « risque pour la santé publique » n’était par ailleurs à craindre.

Béatrice de François a estimé qu’une telle antenne relais « ne permet pas de conserver les caractéristiques rural et forestier du site ». Toutefois, “si le terrain (…) est bordé au nord par une zone boisée classée et un sentier pédestre, l’implantation même du pylône de téléphonie mobile se rapproche d’une zone d’habitation pavillonnaire sans caractéristiques particulières”, objecte le tribunal administratif de Bordeaux dans un jugement en date du 2 octobre 2024 et qui vient d’être rendu public.

Un « impact limité » sur les paysages locaux

Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Parempuyre avait, il est vrai, identifié cette parcelle comme faisant partie d’un « ensemble plus vaste » identifié comme « un élément de paysage “. Mais il a été “également classé” en “zone (…) à urbaniser”, ont relevé les juges bordelais.

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Par ailleurs, le maire avait « accordé un permis de construire pour cet espace » à « deux immeubles d’habitation collective » : s’il est exécuté, cela créera « une façade bâtie » masquant « l’espace boisé » et « atténuant (…) en arrière-plan la perception du pylône », observent également les juges bordelais.

La municipalité a également évoqué la proximité des « Marais aux Oliviers », un espace naturel « en cours de rénovation ». restauration écologique », mais “les documents produits (…) sont insuffisants pour établir, compte tenu de la distance et malgré la hauteur de l’antenne, un éventuel impact sur cette zone particulière”.

Pas d’« abattage d’arbres »

Ce pylône, bien que d’une « hauteur importante », sera « de couleur verte » et « entouré de grands arbres ». Cela ne nécessitera pas non plus pas de “coupure” ou « abattage d’arbres » et s’intégrera à terme « dans le milieu environnant », ne causant donc que « des dommages limités au paysage ».

Enfin, « la commune ne justifie pas que la parcelle avait été illégalement défrichée”, estime le tribunal administratif de Bordeaux : le procès-verbal qu’il produit ne mentionne que “la présence d’un bâtiment irrégulier de type Algeco”, mais pas de “coupe d’arbres” ni de “clôture” installée “sans autorisation”.

Le projet n’est pas non plus soumis à pas de « risque d’incendie » spécifique » puisque « la parcelle est largement carrossable aux véhicules » et « la distance » jusqu’au « point d’eau normé » le plus proche est « inférieure à 200 mètres ».

Sans attendre le « réexamen » du dossier, la commune devra donc payer une « somme globale » de 1 500 euros à Bouygues Telecom et son sous-traitant pour leurs frais de justice.

CB (PressPepper)

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