Il faudra plus d’un million d’euros pour restaurer l’église du village de Lachapelle-sous-Gerberoy. L’étude diagnostique sera présenté le 6 novembre au centre culturel Songeons.
BRuno Ronseaux fonde beaucoup d’espoir pour la rencontre du 6 novembre.
Ce jour-là, à 17 heures, il dévoilera les résultats d’une étude sur l’église désacralisée. Église inscrite à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques.
L’église, un patrimoine exceptionnel
Outre la population, le maire espère la présence d’élus, de représentants des collectivités locales et de la direction régionale des Hauts-de-France.
L’étude en question, subventionnée à 40% par le conseil départemental, a été confiée à l’agence d’architecture Nasca et aux ateliers RD.
« Il constitue la première étape d’un ambitieux projet municipal de sauvegarde, de restauration et de valorisation de ce patrimoine exceptionnel, aujourd’hui profané… et en danger » résume Bruno Ronseaux.
» Pour rappel » poursuit le maire « 6 des campagnes décoratives superposées, réalisées entre le XIIe et le XXe siècle, ont ainsi pu être identifiées à l’issue de ce travail d’investigation exhaustif.
Premier constat : l’église peut être comparée à un véritable « petit local religieux de Lascaux. »
Un coût qui donne
vertiges
Ces découvertes peuvent être comparées aux polychromies de l’église Saint-Rémi de Ponchon.
Par ailleurs, l’étude confirme les liens entre le village et Gerberoy. ” La construction de l’église Notre-Dame de Lachapelle-sous-Gerberoy est indissociable des luttes locales qui opposèrent Guillaume le Conquérant à son fils Robert Courteheuse au XIe siècle.
Mais pour préserver ce patrimoine véritablement exceptionnel, la facture s’annonce salée : environ 1,2 million d’euros. De quoi donner le vertige à la municipalité, incapable de financer un tel projet. Le maire est confronté à une équation difficile à résoudre : restaurer l’église, sans mettre en péril le budget. Car même si la commune obtenait jusqu’à 80 % des aides, elle devrait payer d’avance les 20 % restants pour percevoir les 80 % restants.
Un système restrictif qui décourage immédiatement certaines communes.
De même, si l’étude est financée à 40 % par le Département, la Drac en financera une autre partie, seulement si des travaux sont effectivement en cours.
Le maire peine donc à convaincre les collectivités et l’État de monter au créneau.
Il en va de la préservation de l’édifice et de ses magnifiques fresques.
“Au secours, que l’argent tombe du ciel !” » implore entre humour et inquiétude Bruno Ronseaux.
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