Il ne lui reste plus qu’un mois pour se préparer. Aurélie Gonnet va partir 1er décembre Dijon à vélo pour rejoindre Tataouine, ville située au sud-est de la Tunisie. Un parcours de plusieurs milliers de kilomètres passant par l’Espagne, le Maroc, puis l’Algérie. Cette biographe et photographe de 38 ans n’en est pas à son coup d’essai. En 2019, elle a déjà parcouru 7 200 km à vélo de Dijon à Pékin en 8 mois. Un parcours qui a ensuite permis de récolter 15 000 euros en faveur de la lutte contre le cancer du poumon. En 2021, au lendemain de la crise du Covid, elle réalise « Le Tour des Savoirs » en Bourgogne : 2 semaines à la rencontre des chercheurs pour comprendre et vulgariser leurs travaux scientifiques tout au long du parcours.
Pourquoi repartir ? « Je crois que la curiosité est plus forte que tout. Le monde est grand, il y a encore beaucoup d’endroits à découvrir et de gens à rencontrer. Plus que la performance physique ou le cyclisme lui-même, les voyages m’ont « permis de rencontrer des gens et de comprendre leur vision du monde qui n’est pas forcément la mienne. C’est ce qui m’intéresse. smiles Aurélie Gonnet.
Rencontrez une adolescente qui rêve de suivre ses traces
« Ce voyage est l’occasion de rencontrer une jeune fille tunisienne qui s’appelle Aya et qui vit à Sfax. Elle m’a contacté via Instagram en me disant : « J’ai suivi votre voyage à Pékin. Depuis, j’ai demandé à ma mère de m’acheter un vélo. Je rêve de parcourir le monde à vélo et je vous invite en Tunisie. Si vous passez, j’aimerais vous rencontrer.
« La Tunisie me fait aussi penser à mon grand-père car quand j’étais petite, il me disait toujours « va à Tataouine ! c’était l’expression qui voulait dire aller très loin. Et plus tard j’ai découvert que Tataouine était vraiment une ville de Tunisie très marquée par son architecture. C’est une ville connue des fans de Star Wars car elle a un lien avec l’histoire de Star Wars (la planète Tatooine, qui apparaît dans le premier film de la trilogie originale et où se trouve Luke Skywalker, héros central de cette saga). -ndlr-). Plus récemment, je me suis renseigné et en fait c’est une ville qui a aussi un lien. avec le passé colonial de la France et qui en dit long sur les relations que la France entretient avec le Maghreb. Alors pour toutes ces raisons, à la croisée de tous ces chemins, je trouve ce point d’arrivée intéressant. underlines Aurélie Gonnet.
Une cagnotte pour équiper Raymond et Aurélie
Le 1er décembre prochain, Aurélie quittera Dijon sur le même vélo qui lui a permis de remporter Pékin il y a presque 6 ans maintenant. Un VTT robuste en acier noir. « C’est toujours pareil » sourit notre aventurier. « Il s’appelle Raymond. C’est le prénom de mon grand-père qui habitait à Pluvet, entre Genlis et Auxonne. C’était quelqu’un qui était vraiment très robuste, très solide et donc en hommage à lui, j’ai choisi d’appeler mon vélo Raymond Comme lui Il est robuste et solide et a même résisté à un accident en Azerbaïdjan j’aurais pu changer de vélo, prendre une machine plus légère, plus sûr en termes de changement de vitesse, moins gênant. en termes de freins. Il est imparfait. Mais je veux continuer l’aventure avec lui.
« J’ai ouvert un fonds sur le site Ulule pour financer ce voyage » specifies Aurélie Gonnet. « J’ai encore besoin d’acheter du matériel pour le vélo, du matériel pour le bivouac puisque le mien est encore très usé. J’ai aussi besoin d’un peu d’équipement pour le froid, car quand je vais être au sommet de l’Atlas, il va faire très très froid. J’ai besoin d’un peu de matériel technique pour les très grandes chaleurs car quand je vais dans le désert, il y aura des températures extrêmes et puis il y en aura. Beaucoup de frais aussi. Lorsque vous partez en voyage à vélo par exemple, vous avez besoin d’une assurance internationale. Il y a des frais pour les visas. J’ai économisé et j’ai une bonne partie de mon apport personnel. tous les jours. Quand je voyage à vélo, je fais du camping sauvage, je dors chez l’habitant, mais je dors aussi en auberge de jeunesse lorsque je suis dans les grandes villes. Là, je pense que le voyage va durer presque six mois. De rien, cela représente quand même un coût quotidien.
L’argent récolté via cette cagnotte (2 000 euros) sera un coup de pouce pour m’aider à financer une partie du projet :
- 900 euros de matériel vélo, vêtements & bivouac
- 600 euros de frais administratifs (assurance voyage, visa, réexpédition du courrier, etc.)
- 500 euros de matériel audiovisuel
« Ce projet est aussi l’occasion de donner de la visibilité et de soutenir l’association d’une mère pour sa fille : Rett est fou de Zoé . Une action sera lancée le jour du départ du voyage et je vous les présenterai très rapidement » adds Aurélie Gonnet. On la retrouvera également sur France Bleu Bourgogne à la veille de son départ.
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