Cimetière marin
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Soixante migrants sont morts sur des bateaux de fortune depuis le début de l’année alors qu’ils tentaient de rejoindre la Grande-Bretagne.
Dans la Manche, il n’y a jamais eu autant de morts. Depuis le 1er janvier, au moins soixante exilés sont morts en tentant de rejoindre la Grande-Bretagne, à bord de fragiles bateaux pneumatiques. Au 30 octobre, plus de 30 000 personnes étaient passées par là, selon le ministère de l’Intérieur britannique. En 2022, année record du nombre de traversées réussies, avec plus de 45 755 exilés, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a dénombré 16 décès. Le constat est sans appel : les exilés, souvent Afghans, Iraniens ou Syriens, prennent de plus en plus de risques pour franchir une frontière de plus en plus sécurisée. Au final, entre 2018 et 2023, 71 % d’entre eux ont obtenu l’asile et donc le droit de séjourner légalement dans le pays, selon un rapport publié par la Bibliothèque de la Chambre des communes en septembre.
« Nous tendons vers une Europe forteresse »
Ce mercredi 30 octobre, quatre autres ont été retrouvés morts. Devant la plage d’Hardelot (Pas-de-Calais), environ 80 exilés attendaient sur un banc de sable le pneumatique censé les emmener en Grande-Bretagne. C’est la pratique dangereuse du bateau-taxi. Ils ont un point de rendez-vous et un bateau vient les chercher sans s’approcher de la plage, ce qui les oblige à se mettre à l’eau pour embarquer. Une technologie
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